Si vous cherchez un smartphone abordable, il y a des chances que Wiko revienne souvent dans votre sélection. La marque française a enchaîné les sorties en cet automne 2015 : Fever, Pulp, Rainbow Lite, Rainbow Up, Rainbow Jam... Il y en a pour tous les goûts et toujours à moins de 200 ?. Encore faut-il savoir ce qu'ils valent réellement mais nous sommes évidemment là pour vous aider à y voir plus clair. Après le Rainbow Up, le Rainbow Lite et le Fever, c'est au tour du Pulp Fab de faire l'objet d'un test complet.
Grand frère du Pulp 4G, il conserve le même équipement à l'exception de l'écran. La diagonale atteint ici 5,5 pouces pour ravir les amateurs de multimédia, même s'ils devront débourser 30 ? de plus. Le prix passe ainsi de 149,99 à 179,99 ?, ce qui ne paraît pas nécessairement très élevé compte tenu de la proposition globale :
- Android 5.1 Lollipop
- écran IPS HD de 5,5 pouces
- CPU quad-core Snapdragon 410 cadencé à 1,2 GHz
- GPU Adreno 306
- 2 Go de RAM
- 16 Go de mémoire interne
- connectivités 4G (cat. 4), Wi-Fi b/g/n, Bluetooth 4.0, GPS
- fonction double SIM
- appareil photo principal 13 mégapixels, compatible 1080p en vidéo, avec flash LED
- appareil photo secondaire 5 mégapixels
- batterie 2820 mAh
- dimensions : 155,4 x 79,3 x 8,5 mm
- poids : 168 grammes
Si vous suivez l'actualité de Wiko, vous aurez sans doute remarqué que le Ridge Fab 4G lancé en début d'année repose sur un équipement quasi identique, ce qui est plutôt bon signe. Nous gardons en tout cas un bon souvenir de son petit frère. Espérons que le Pulp Fab 4G s'en sortira au moins aussi bien mais commençons avec le design.
Où est passée la touche Wiko ?
C'est la plus grande différence entre les deux familles, et nous devons bien avouer préférer les Ridge qui montraient un peu plus de recherche de la part de Wiko. Nous retrouvons ici un smartphone très classique. L'avant est entièrement vitré. Le contour est métallisé, ou métallique mais nous avons quelques doutes. Ce qui est sûr, c'est qu'il est froid et n'apporte pas beaucoup de cachet à l'ensemble. Quant au capot amovible, il est en plastique avec cet effet simili-cuir que nous voyons désormais un peu partout.
Seuls les coloris apportent un peu d'originalité, sans pour autant tomber dans le flashy avec des teintes élégantes de rouge et de bleu et le marron que l'on ne croise pas tous les jours, en plus des classiques blanc et noir.
Il ne faut pas s'attendre à plus de surprises à la prise en main. Evidemment, une phablette est toujours un peu plus compliquée à appréhender qu'un smartphone classique mais ce n'est pas une surprise, et on finit rapidement par retrouver ses repères grâce à un agencement, lui aussi, classique.
Les touches de navigation sont intégrées à l'écran qui occupe la plus grande partie de la face avant tout en laissant des bordures relativement larges sur les côtés ainsi qu'en bas et en haut, où nous retrouvons la combinaison habituelle : haut-parleur des appels au centre, webcam, LED de notifications et capteurs de luminosité/proximité autour.
Les seuls boutons mécaniques servent ici à allumer l'appareil ou monter/baisser le volume et sont localisés sur la tranche droite, à hauteur de pouce pour les grandes mains. Il aurait sans doute été préférable qu'ils soient un peu plus centrés. Les connectiques se partagent les tranches haute (prise jack) et basse (microUSB) à l'exception des emplacements microSIM et microSD accessibles sous le capot avec la batterie.
Enfin, l'arrière est occupé par l'appareil photo et son flash, rassemblés dans le coin supérieur gauche, et par le haut-parleur, centré en bas. Classique, mais efficace et assez bien réalisé. Ce n'est donc pas catastrophique non plus?
Un bel écran pour la plupart des usages
Nous sommes ensuite salués par un écran d'assez bonne facture à l'allumage. Avec une diagonale de 5,5 pouces et une définition HD, ce n'est certes pas l'affichage le plus fin mais c'est suffisant pour éviter à l'oeil de distinguer les pixels si ce n'est dans les textes avec petits caractères qui restent néanmoins lisibles. Pas de réelle déception du côté des couleurs non plus, même si nous les aurions aimées un peu plus intenses. Quand aux angles de vision, ils sont relativement larges comme attendu avec une dalle IPS. Ce n'est peut-être pas le plus bel écran mais, compte tenu du positionnement du Pulp Fab, il tient largement la route.
Pas d'Android stock, mais pas de trop grands changements non plus
Sortie de piste évitée, donc, pour Android que nous y retrouvons en version 5.1 Lollipop, non pas stock, mais habillé d'une légère surcouche comme c'est désormais toujours le cas chez Wiko. Inutile de prendre peur pour autant. Le plus dur est de se passer du menu des applications, et on s'y fait assez rapidement. Le reste est très proche de la version stock, avec un habillage plus coloré et quelques améliorations bienvenues.
Un bouton pour tout fermer est ajouté dans le panneau des applications ouvertes et certaines actions sont facilitées par des gestes rangées dans deux catégories : Smart awake, pour la sortie de veille rapide avec des lettres ou le double tap, et Smart gestures, pour décrocher en approchant le téléphone de l'oreille ou lancer la numérotation automatiquement depuis un sms de la même manière par exemple.
Le reste est à chercher du côté des applications préinstallées mais, là non plus, il n'y a pas grand chose. La liste inclut des outils de maintenance, dont l'habituel et pratique Clean Master pour obtenir un aperçu rapide de l'état du système. Rien de superflux donc, et c'est très bien. L'utilisateur est libre de façonner sa logithèque comme il l'entend à partir du Play Store, et il dispose en plus pour cela d'un peu plus de 10 Go (sur les 16 annoncés) sans ajouter de carte mémoire. C'est presque un luxe à ce prix là !
Un Snapdragon 410 en bonne forme
Les 2 Go de RAM sont également très appréciables et permettent d'éviter les ralentissements intempestifs lorsque plusieurs applications sont ouvertes en même temps, alors qu'elles se lancent plutôt rapidement grâce au Snapdragon 410 et ses quatre coeurs Cortex-A53 cadencés à 1,2 GHz et son Adreno 306. Cette configuration modeste est finalement largement suffisante pour les tâches basiques, et même pour le multimédia à condition d'être futé.
Pour jouer, il suffit de sélectionner le profil graphique le plus bas voire intermédiaire mais jamais le plus élevé lorsqu'il y a le choix. Nous avons essayé sur Dead Trigger 2 et rencontré quelques ralentissements même si le soft restait jouable. Si aucun réglage n'est proposé, c'est que les graphismes sont automatiquement réglés pour offrir la meilleure expérience de jeu. Il n'y a donc généralement pas de problèmes, comme sur Modern Combat 5 ou Angry Birds Go! que vous voyez ci-dessous.
Pour la lecture vidéo comme audio, il suffit de télécharger un bon lecteur puisque la plupart des problèmes sont liés à la prise en charge des codecs. Vous pourrez ensuite regarder des vidéos jusqu'en Full HD sans problème, et avec sous-titres au besoin, et jouer n'importe quel morceau. L'utilisation d'un casque est aussi vivement conseillé... Le haut-parleur est plutôt puissant mais un peu criard.
Au final, le Pulp Fab 4G parvient à offrir une expérience multimédia plutôt décente avec son modeste Snapdragon 410 mais voici tout de même les scores obtenus sur les benchmarks pour les amateurs de chiffres :
pas de mauvaise surprise en photo
Arrive enfin la partie photo, pour laquelle Wiko a doté le Pulp Fab d'appareils photo de 13 et 5 mégapixels et de la nouvelle application que nous connaissons depuis le Fever avec son mode Professionnel. Pratique pour bidouiller un peu quand les réglages automatiques sont à la peine. Il est ainsi possible de corriger la saturation, la balance des blancs ou de sélectionner une plage ISO et d'augmenter la netteté au besoin. Evidemment, il est aussi possible de capturer à la volée avec les modes Auto, HDR ou Nocturne. Nous apprécions également la possibilité d'ajouter un niveau dans le viseur, en plus de l?habituelle grille. Une application pas forcément séduisante au premier coup d'oeil mais finalement assez complète.
L'ensemble permet de plus d'arriver à des résultats généralement satisfaisants, autant pour la reproduction des couleurs que pour le niveau de détails. Nous en venons presque à regretter la netteté un peu trop poussée qui laisse parfois un grain peu élégant à l'agrandissement mais cela passera inaperçu dans la plupart des cas, et notamment si vous aimez partager vos prises sur les réseaux sociaux.
Nous avons cependant relevé un problème d'inscription en mémoire, dont le résultat est une bande noir qui apparaît au pied de chaque photo? Gênant tout de même. Espérons qu'une mise à jour pourra régler le problème, et rapidement.
Evidemment, nous sommes loin du photophone expert mais nous avons vu bien pire dans cette catégorie de prix, comme le Fever étrangement. Le Pulp semble s'en sortir un peu mieux dans la plupart des situations grâce à une meilleure gestion de la luminosité et un autofocus un peu moins capricieux. Il ne fait cependant pas de miracles. Les résultats en basse luminosité restent assez moyens, avec des teintes délavées et sombre, tout comme les selfies en règle générale.
Classique mais fonctionnel
Sous son apparente simplicité, le Pulp Fab s'est révélé être un solide milieu de gamme. Il s'en sort généralement assez bien dans tous les domaines grâce à son bel écran, son chipset bien optimisé et ses connectivités étendues, même s'il n'excelle dans aucun. C'est déjà ce que nous disions des Ridge quand ils sont sortis en début d'année. Nous retrouvons donc une impression similaire ici, avec un prix allégé sur la facture. Il faut dire que six mois sont passés depuis. Le prix des Ridge a donc lui aussi baissé, mais pas suffisamment pour arriver à celui des Pulp qui font donc une belle addition au catalogue de Wiko pour ceux qui n'ont pas trop d'attentes sur le design.