L’activité de Samsung en 2014 a été mitigée, notamment en téléphonie mobile. L’entreprise, qui conçoit des mobiles, mais fabrique aussi des composants pour ses propres besoins et celui de certains concurrents, a vu son activité semi-conducteur se renforcer et devenir la première source de bénéfices du groupe. Et cela a conduit l’entreprise à réaliser des changements structurels et stratégiques.
D’abord, elle a investi dans de nouvelles lignes de productions (anciennes et nouvelles usines). Ensuite, elle a réalisé de nombreux changements dans son catalogue de smartphones : le Galaxy S6 a inauguré une nouvelle génération de smartphones avec des châssis qualitatifs. Nous pensions, il y a un an, que ces changements auraient un effet positif sur le poids de Samsung Mobile dans le groupe. Mais au fur et à mesure des trimestres, il apparaissait que les difficultés de Samsung n’étaient pas passées, impression renforcée à demi-mot par l"actuel co-PDG de Samsung, O.H. Kwon.
Un chiffre d'affaires qui stagne
Et cela se confirme encore aujour’hui avec la publication des résultats prévisionnels du groupe pour le quatrième trimestre. L’entreprise annonce un chiffre d’affaires de 40,3 milliards d’euros (sur la moyenne de la fourchette), en progression de 0,5 % par rapport au même trimestre sur 2014. En fourchette basse, le groupe pourrait même enregistrer une baisse de 1,3 %. La marge d’exploitation serait comprise entre 4,6 et 4,7 milliards d’euros, en progression moyenne de 15,1 %. Cela veut dire que, même si l’entreprise ne parvient pas à augmenter ses volumes de vente, elle gagne cependant mieux sa vie. Une tendance qui serait globalement satisfaisante si l’exercice de référence (2014) n’était pas aussi mitigé.
L’agence de presse économique Bloomberg est même un peu plus sévère. Elle rappelle que les résultats de Samsung sont en dessous des prévisions des analystes, certainement parce que le prix de la mémoire flash, dont le groupe coréen est le principal fabricant mondial, a chuté durant toute l’année 2015. En outre, Samsung aurait été impacté par les ventes mitigées de l’iPhone 6S et 6S Plus selon les estimations des mêmes analystes, à l’image d’autres partenaires technologiques d’Apple (Foxvonn, Largan, etc.) qui affichent des chiffres en décroissance.
Un double risque sur l'activité du groupe
Heureusement, les composants pèse de plus en plus lourd dans l’activité de Samsung. Selon Bloomberg, la marge de Samsung serait principalement générée par cette division (54 % selon les estimations), contre 35 % par les smartphones (et le solde par l’électronique grand public), et ce malgré le lancement de modèles entrée de gamme qui ont certainement amélioré les résultats de la division. Une situation totalement inversée par rapport à celle de 2014. Mais il y a un double risque pour Samsung : celui de ne plus vendre assez de mobiles et celui de voir l’iPhone baisser en volume. Les résultats définitifs sont attendus dans le courant du mois de janvier.