Comme prévu, Xiaomi a présenté la troisième itération de son Redmi, lequel sera commercialisé à partir de demain, mardi 12 janvier. Les différents teasers qui ont annoncé son arrivée ne se trompaient pas sur la proposition, puisque le mobile compte de nombreuses améliorations vis-à-vis du Redmi 2. Nous irions même jusqu’à dire que la gamme Redmi change techniquement de catégorie, compte tenu de la configuration de ce Redmi 3, sans pour autant égaler le Redmi Note 3 qui lui reste largement supérieur. Et cela sans changer le prix du téléphone, toujours très économique. Peut-être même plus encore qu’avant.
Snapdragon 616 et batterie 4100 mAh
Faisons donc le tour du propriétaire. L’écran IPS 720p mesure 5 pouces et devrait être protégé par un verre renforcé comme son prédécesseur. La taille de la dalle augmente de 0,3 pouce, mais ne gagne pas en définition, soit une résolution qui repasse sous la barre des 300 points par pouce. C’est certainement le seul point négatif de ce mobile. D’autant que la plate-forme technique aurait certainement été capable de gérer mieux convenablement. Le Redmi 3 est en effet propulsé par le Snapdragon 616 (en lieu et place du Snapdragon 410). L’octo-core de Qualcomm est cadencé ici à 1,5 GHz et est accompagné par le GPU Adreno 405 et 2 Go de mémoire vive.
L’espace de stockage interne atteint les 16 Go, extensible par microSD (deux fois moins que la dernière version du Redmi 2), mais la batterie est pratiquement deux fois plus puissante, passant de 2200 mAh à 4100 mAh. C’est l’un des très bons points de ce Redmi 3. Évidemment, le mobile est compatible 4G, WiFi n, Bluetooth 4.1, GPS (Glonass et Beidou) et infrarouge. Pas de NFC : nous ne pouvons pas tout avoir non plus. Côté photo, le capteur principal atteint les 13 mégapixels. Il est accompagné d’un objectif à 5 éléments ouvrant à f/2.0, d’un autofocus à détection de phase et d’un flash. Il est capable de filmer en 1080p en vidéo. À l’avant, la webcam est un modèle 5 mégapixels avec objectif ouvrant à f/2.2. Dans les deux cas, la définition du capteur a été grandement améliorée.
Un milieu de gamme vendu sous la barre des 100 euros
L’ensemble tourne sous MIUI 7.0 sur une base Android 5.1 Lollipop. Le châssis du mobile est entièrement fait d’aluminium avec une gravure en forme de losange (notez qu’il existe aussi en doré sans la gravure). Il sera disponible en trois coloris : argent, gris et or. Le Redmi 3 est donc un modèle qui, d’après sa fiche technique, se positionnerait sur le milieu de gamme (entre 200 et 300 euros en open-market). Seulement, son prix est largement en dessous : 699 yuans, soit moins d’une centaine d’euros. Ce qui est une très belle offre, à l’image du Mi 4c, le seul smartphone sous Snapdragon 808 vendu à 200 euros de moyenne.
Plus qu’un simple smartphone chinois entrée de gamme, le premier Redmi de Xiaomi a certainement créé un genre et donné de nombreuses idées à certains concurrents. Grâce à son modèle économique (petite marge, vente en direct sur Internet), le Redmi a propulsé en 2014 Xiaomi en pole position du marché chinois et dans le Top 5 mondial. Aujourd’hui, son modèle est largement copié par certains fabricants comme Huawei (via Honor), Lenovo (Zuk), ZTE (Axon et bientôt Nubia), Micromax (Yu) et Meizu avec sa gamme Blue Charm. Depuis, Xiaomi a perdu sa première place au profit de Huawei, mais conserve une bonne attractivité. Chaque lancement (Redmi Note 3, Mi Pad 2, Mi 4c pour ne citer que les plus récents) est une nouvelle surprise, même si le véritable successeur du Mi 4 se fait cruellement attendre (un retard dû au Snapdragon 820 qui explique en partie le recul de la marque au niveau mondial). Et le Redmi 3 ne fera certainement pas exception.