Le recours collectif contre l’erreur 53 d’Apple est déposé

Il y a quelques jours, un cabinet d’avocat de Seattle cherchait à entrer en contact avec des propriétaires d’iPhone bloqués par l’erreur 53 suite à une mise à jour d’iOS. Le but : monter un dossier contre Apple. Le dossier a été déposé hier.

La Rédac LesMobiles - publié le 12/02/2016 à 15h12

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Voilà, c’est fait. Le second recours collectif contre Apple pour l’année 2016 aura bien lieu. Et pour la seconde fois, les consommateurs reprochent à Apple la politique de mise à jour de ses iPhone. Dans cette seconde plainte, portée devant le tribunal fédéral de Californie du Nord par le cabinet d’avocat PCVA, la firme de Cupertino est poursuivie pour avoir bloqué « sciemment » les iPhone dont le bouton Touch ID a été cassé ou réparé par un technicien non agréé. Le montant des dommages et intérêts demandé par PCVA s’élève à 5 millions de dollars (sans oublier le remplacement du smartphone).


Si vous êtes propriétaire d'un iPhone 6, vous feriez bien de soigner le bouton Touch ID

Touche pas à mon Touch ID

Faisons un petit rappel des faits. La semaine dernière, nous rapportions dans nos colonnes que de nombreux utilisateurs d’iPhone 6 et 6 Plus ont découvert que leurs smartphones étaient bloqués par une erreur numérotée « 53 ». Il s’avère que cette erreur est due à une vérification réalisée par le logiciel de mise à jour pour contrôler l’intégrité du bouton Touch ID.

Si la vérification n’aboutit pas à une réponse satisfaisante, le logiciel de mise à jour stoppe sa procédure et affiche un message : « l’iPhone ne peut être restauré. Une erreur inconnue est survenue (53) ». Seulement la vérification ne s’effectue pas avant d’appliquer la mise à jour, mais pendant. En s’arrêtant, il bloque le téléphone de façon permanente... Quelques jours plus tard, le cabinet PCVA, basé à Seattle, entamait la procédure pour monter un dossier contre la firme de Cupertino.

Protection des données : un devoir absolu ? 

La réponse officielle d’Apple sur ce problème est, comme tant d’autres fois, basée sur la responsabilisation du client : c’est lui qui a fait une erreur en premier lieu en ne se rendant pas chez un réparateur agréé (au Genius Bar en d’autres termes) au moment où son bouton Touch ID ne fonctionnait pas (quid de ceux qui n’utilisent pas cette fonction et qui ne savait pas que le téléphone était défectueux...). D’autant que Touch ID est un élément central dans la protection des données de l’utilisateur.

Il y a un double discours gênant dans la réponse d’Apple. Bien sûr, Touch ID est crucial, car il gère l’accès aux informations personnelles et permet de payer un bien avec son mobile (sur l’App Store, sur iTunes ou par le biais d’Apple Pay). Il est donc important de préserver ce niveau de protection. D’un autre côté, il apparaît comme une évidence qu’Apple souhaite garder le contrôle sur l’écosystème « après-vente » de ses produits. La réparation, notamment. Car, vous vous en doutez, les interventions techniques coûtent deux à trois plus chers au Genius Bar que chez un réparateur tiers.

Pourquoi l'iPhone doit-il être bloqué ?

L’autre point soulevé par ce dossier est la façon dont la mise à jour s’effectue. Pourquoi la vérification de l’intégrité de Touch ID s’effectue-t-elle pendant la mise à jour et non avant. Le programme pourrait très bien refuser d’appliquer la mise à jour quand la vérification n’est pas concluante au lieu de bricker le mobile. Ainsi, l’iPhone reste opérationnel en attendant qu’une solution soit trouvée. Que le téléphone ne soit plus sécurisé à cause de son propriétaire (casse ou remplacement) relève de la responsabilité de ce dernier, pas d’Apple. Alors, pourquoi prendre la responsabilité (et le risque) de le décevoir par ce genre de pratique ? Une question à 5 millions de dollars...

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