Tout savoir sur : Apple publie un patch pour les victimes de l’erreur 53
La semaine dernière, nous indiquions qu’un nouveau recours collectif avait été déposé contre Apple auprès de la justice californienne par le cabinet d’avocat PCVA (lequel s’est offert par la même occasion une extraordinaire campagne de visibilité grâce à cette histoire). Les faits reprochés à la firme de Cupertino : avoir rendu inutilisables des smartphones ayant échoué à un test de sécurité concernant Touch ID. La mise à jour, numérotée 9.2.1, qui se télécharge via iTunes uniquement (elle n’apparaît pas dans les mises à jour over-the-air), a un but unique : ressusciter les iPhone bloqués par « l’erreur 53 » qui les a rendus inutilisables.
Un tutoriel et un mot d'excuses
Parallèlement à la publication de ce nouveau patch correctif, Apple a publié deux documents. Le premier, que vous pouvez découvrir en vous rendant dans la base de données du support technique d’Apple, est un pas-à-pas pour restaurer votre iPhone s’il est bloqué. Grosso modo, il faut télécharger la dernière version d’iTunes, télécharger la nouvelle version d’iOS, forcer le redémarrage du smartphone et brancher le mobile sur iTunes qui, logiquement, injectera le nouveau firmware. Notez que cette procédure redonnera vie au mobile, mais désactivera Touch ID.
Le second document publié par Apple est une réponse officielle. La firme a envoyé à nos confrères de Techcrunch un message dans lequel elle explique que le test effectué par iTunes, et qui bloque l’iPhone si ce test n’est pas concluant, est une procédure de sécurité qui n’était pas censée être appliquée dans la version commerciale. Il s’agit officiellement d’un test d’intégrité en sortie d’usine. La firme transmet ses excuses pour la gêne occasionnée et indique que les consommateurs ayant effectué un remplacement du bouton Touch ID par un réparateur tiers devraient prendre contact avec AppleCare (au moins pour proposer une solution qui réactivera Touch ID).
Est-ce suffisant pour rassurer les clients ?
Cette mise à jour et ces excuses publiques ne mettront peut-être pas fin au recours collectif. Cependant, le nombre de consommateurs lésés pourrait baisser drastiquement, puisqu’il existe aujourd’hui une solution pour débloquer les téléphones (ou au moins la grande majorité d’entre eux). Ce qui aura donc un impact négatif sur le dossier déposé par les avocats de PCVA. La morale de cette histoire (pour paraphraser les comptines pour enfants), c’est qu’Apple a certainement eu de bonnes intentions au départ (protéger au maximum la sécurité des données sensibles dans le téléphone), mais a parallèlement été aveuglé par cet objectif, lequel est passé au-dessus des bonnes pratiques commerciales.