Tout savoir sur : Pokemon Go : ses serveurs en déroute à cause du trafic généré
Pokemon Go semble être le nouveau phénomène mobile du moment. Attendu pendant 9 mois avec quelques rares apparitions publiques pour expliquer le fonctionnement et le but du jeu, il a été officiellement lancé dans quelques pays en fin de semaine dernière. Un lancement prudent puisque quelques pays étaient officiellement visés : l’Australie et les États-Unis, par exemple. Cependant, les technologies évoluant, il a été plus simple de contourner cette limitation grâce à des proxys ou des archives traînant ici ou là. De fait, ce ne sont pas quelques centaines de milliers de joueurs qui se sont ruées sur les serveurs de Niantic. Mais plusieurs millions. D’un coup.
Une audience totalement folle
Cela a évidemment provoqué deux événements. Le premier est positif et montre l’attente des joueurs sur mobile pour des applications ludiques qualitatives. L’application est passée en tête des classements des téléchargements, aussi bien sur l’App Store que sur le Play Store. Mais elle est aussi devenue l’application la plus rentable dès ces premiers jours d’activité. Une progression fulgurante, comme le confirme le visuel ci-dessous en provenance d’App Annie. En outre, l’audience de Pokemon Go pourrait dépasser celle de Twitter si elle continue de progresser...
Conséquence de cela : l’action Nintendo à la Bourse de Tokyo ne cesse de grimper chaque jour, gagnant plusieurs points à chaque séance. 10 % de plus à l’ouverture de la séance vendredi. Et 14 % ce matin et 24,5 % en milieu de journée (avec le décalage horaire). Cela faisait longtemps que l’action n’avait pas dépassé les 20 000 yens.
Des serveurs à la peine
Ça, c’est le bon côté. Le mauvais côté, ce sont les problèmes techniques que l’application rencontre. Compte tenu du nombre d’utilisateurs et de sollicitations, les serveurs n’arrivent plus à suivre la cadence. Le directeur technique d’Amazon, Warner Vogels, a posté sur son compte Twitter une capture d’écran où il est noté que les serveurs de Pokemon Go sont hors ligne, car Niantic rencontre quelques problèmes. Un message qui n’est évidemment pas désintéressé : Amazon Web Services est l’un des leaders mondiaux du stockage pour les entreprises, face à Google et Microsoft.
Au-delà de l’opportunisme de ce message (et du petit tacle), il est intéressant de constater que Niantic (et Google) n’ont pas suffisamment dimensionné la plate-forme technique de leur jeu, compte tenu de l’attente des joueurs pour ce titre. Une situation qui devrait avoir une répercussion sur le développement international, comme en France par exemple où le jeu n’est toujours pas officiellement téléchargeable. Voilà qui est évidemment dommage.