Finalement, il semble que le partenariat « stratégique » entre Huawei et Leica ne soit pas simplement un accord marketing ou commercial. Après avoir démenti ensemble que leur alliance dépassait le cadre de la simple certification avec apposition d’un logo sur le châssis d’un téléphone (en l’occurrence le P9 et le P9 Plus), les deux sociétés viennent d’annoncer la création d’un centre de recherche et développement commun. Il s’appelle le Max Berek Innovation et il sera basé à Wetzlar, au siège social de Leica en Allemagne.
Le capteur des prochains Px et Mate x produit en Allemagne ?
Ce centre de recherche et développement sera dirigé et opéré par Leica. Son directeur n’est autre que le directeur général de Leica, Markus Limberger. Et les technologies qui y seront étudiées concerneront l’imagerie dans son ensemble, avec un focus sur la photographie (notamment mobile). Pour les smartphones, l’idée sera donc de créer des solutions englobant la partie matérielle (capteur, optique) et logicielle (autofocus, traitement de l’image). Tout ce qu’il faut donc dans un smartphone, ou un autre appareil éléctronique.
Logiquement, Huawei en aura la primeur, sinon l’exclusivité. Mais cela n’est pas confirmé. Même si nous nous doutons que Samsung et Sony ne seront pas clients de ces solutions, nous nous posons la question sur la gamme Honor. Le Honor 8 est équipé d’un double capteur photo dont les technologies sont relativement proches du P9. Mais il n’est officiellement pas développé avec Leica.
De la photo, oui, mais pas uniquement
Le centre de R&D commun a été baptisé d’après le nom d’un physicien et un mathématicien, créateur des premiers objectifs 35 mm accompagnant les boitiers Leica au début du 20e siècle. Ce centre ne devrait cependant pas se limiter à la photographie, mais devrait également porter son attention sur l’imagerie et à l’optique en général, ainsi que la réalité virtuelle et augmentée. Nous imaginons bien que Huawei pourrait également profiter de ces travaux à moyen terme. Surtout après les propos de Tim Cook à la télévision américaine.
Dans le communiqué de presse officiel, il n’y est pas fait mention des moyens financiers et humains mis en place pour créer cette structure. Sont simplement cités les « ressources R&D des deux entreprises » ainsi que des partenariats avec des instituts de recherches externes et des laboratoires universitaires. Reste évidemment à savoir ce qu’il en ressortira.