Avouons-le : la série Aquos Crystal de Sharp est assez impressionnante. La principale caractéristique de ce smartphone est d'atteindre un ratio entre la taille de son écran et la taille supérieur à 75 %. Cela veut dire que plus des trois quarts de la façade sont monopolisés par la dalle tactile. Les bordures sont extrêmement fines et une grande partie des composants habituellement placés au-dessus de l?écran, ont été déportés sous l?écran. Le dernier Crystal en date est le Crystal Y2, développé pour l'opérateur japonais Yahoo Mobile.
De ce design très particulier, Sharp en a fait une marque de fabrique et un argument commercial dans son activité b-to-b. Au début du mois, à l'occasion du salon CEATEC, Sharp a présenté un écran qui repousse encore les limites des écrans et amincit les bordures grâce à une dalle dont les bords suivent le contour des contours du smartphone. Résultat : Sharp parvient à dépasser un ratio de 90 %.
Le premier Xiaomi « borderless »
Ce design a clairement donné des envies, notamment à un certain acteur chinois ambitieux : Xiaomi. L?étoile montante chinoise, qui a cependant quelques difficultés à rester en haut du classement local des constructeurs, a dévoilé cette le Mi Note 2, une phablette haut de gamme dont l'objectif est de combler l'absence du Galaxy Note 7. Mais il n?était pas le seul sur scène. Un autre modèle a été dévoilé : le Mi MIX. D'abord présenté comme un concept, il s'est rapidement avéré que le Mi MIX est un produit qui sera commercialisé dans très peu de temps, puisque son lancement est programmé pour le 4 novembre prochain.
Premier constat évident : le smartphone reprend les spécificités techniques du prototype présent en début de mois sur le stand de Sharp (la provenance de l'écran a par ailleurs été confirmée, c'est bien Sharp). Les coins de l?écran son ronds, afin de suivre au plus près les contours du châssis. Résultat : l'affichage représenterait, selon Xiaomi, 91,3 % de la façade avant du téléphone, pour des dimensions comparables à celle de l'iPhone 7 Plus (lequel est plutôt un mauvais élève en la matière).
Pas d'écouteur téléphonique
La seule bordure assez large est celle qui se trouve sous l?écran. C'est ici que se cache une webcam de 5 mégapixels présentée comme beaucoup plus petite que la moyenne. En revanche, le capteur de proximité est positionné sous l?écran (sous la forme d'un capteur ultrason) et l?écouteur téléphonique a été supprimé. Pour produire le son de l?écouteur, Xiaomi utilise un système en céramique piézoélectrique qui transforme un signal audio numérique en son analogique grâce au châssis métallique du téléphone. Une innovation intéressante.
Pour le reste, les caractéristiques du téléphone sont plutôt premium. L?écran mesure 6,4 pouces au format 17/9e. Un format customisé pour l'occasion, mais qui revient au format standard 16/9e en affichant les touches de navigation virtuelles d'Android. La définition de l?écran s'apparente à celle du Full HD (2040 x 1080), pour une résolution qui tourne autour des 380 pixels par pouce. Derrière cet écran se cache un Snapdragon 821, 4 Go de RAM, 128 Go de stockage et une batterie de 4400 mAh.
Design en céramique signé Philippe Starck
Le reste de la fiche technique inclut un capteur NFC, un lecteur d'empreinte digitale au dos, un chipset audio hi-fi, un module GPS indépendant, un capteur photo de 16 mégapixels avec autofocus à détection de phase et MIUI 8 (basé sur Android 6.0.1 Marshmallow). L'ensemble du smartphone est formé de céramique et de métal, pour un rendu qui devrait s'apparenter à celui des anciens Xperia Z ou du OnePlus X. Le design du téléphone a été développé par l'industriel français Philippe Starck.
Passons au prix de l'objet. Le Mi MIX sera proposé à partir de 3499 yuans (480 euros) dans sa version de base. Une seconde version appelée « Mi MIX 18K » proposera d'une part de porter la RAM à 6 Go et le stockage à 256 Go et d'autre part d'intégrer deux éléments en or 18 carats (d'où son nom). Il s'agit du contour du capteur photo principal et du contour du lecteur d'empreinte. Cette version sera commercialisée 3999 yuans, soit 540 euros. Ce qui reste finalement raisonnable.