Depuis l’officialisation de Daydream par Google au printemps dernier, de nombreux constructeurs de mobiles et fabricants de composants ont tenté de profiter de l’engouement que cela a suscité pour la réalité virtuelle. Car, grâce à Daydream, la réalité virtuelle, même si l’expérience n’est pas équivalente à celle du HTC Vive ou de l’Occulus Rift (pour ne citer que les deux plus connus), est en passe de devenir un produit de masse. Certaines marques de mobile ont affirmé que leur dernière création serait compatible. Et cela n’est pas forcément vrai, puisque nous savons aujourd’hui que seuls deux terminaux le sont nativement : les Pixel et Pixel XL de Google.
Bien choisir son écran et son chipset
Cela ne veut pas dire qu’il n’en existe pas d’autres. Seulement, ils doivent répondre à des critères précis. Lesquelles ? Justement, Google a mis à jour le cahier des charges de compatibilité de l’écosystème d’Android (Android, Wear, TV, Auto, Daydream, etc.) sur son site dédié aux développeurs. Cette liste de spécifications concerne principalement deux éléments : les caractéristiques de l’écran et certaines capacités techniques liées aux graphismes. Et « c’est tout ». Autant vous le dire, sur ces deux éléments, Google est non seulement strict, mais exigeant.
Commençons par l’écran. Ce dernier doit mesurer entre 4,7 et 6 pouces. Sa définition doit être au minimum Full HD, mais le Quad HD, ou une définition supérieure, est « très fortement recommandé ». Le taux de rafraichissement de l’écran doit être de 60 Hz. Le temps de latence entre le passage du noir au blanc (ou inversement) doit être inférieur ou égal à 3 millisecondes. La persistance lumineuse (la durée minimale durant laquelle un pixel émet de la lumière) doit être inférieure à 5 millisecondes.
Savoir décoder l'Ultra HD
Passons aux autres caractéristiques. Le chipset qui anime le smartphone doit être dual-core minimum. Il doit être compatible avec le moteur graphique Vulcan Hardware Level 0 (Vulcan 1 est recommandé) et OpenGL ES 3.2 (le GPU doit donc être récent). Le GPU doit être capable de décoder des flux en H.264 en Ultra HD à 30 images par seconde (soit des flux de 40 mégabits par seconde). Il doit être également capable de décoder des flux HEVC et VP9 en Full HD à 30 images par seconde (et devrait être en mesure de le faire en Ultra HD à 30 images par seconde).
Le smartphone doit être compatible Bluetooth 4.2 (ce qui limite considérablement la compatibilité chez MediaTek). Google conseille également que le smartphone soit équipé d’un gyroscope, d’un accéléromètre et d’un magnétomètre, trois équipements courants en téléphonie. Et ce sont bien là les seuls critères qui le sont. Car les smartphones qui répondront à l’ensemble de ces exigences seront, à l’évidence, des produits premium sortis au minimum en 2016. Ils devraient cependant se généraliser dans le courant de l’année 2017.