Tout savoir sur : ARM Mali-G51 : un GPU milieu de gamme taillé pour la réalité virtuelle ?
ARM fournit des jeux d’instructions (ARMv7, ARMv8, etc.), des coeurs applicatifs (Cortex-A53, Cortex-A73, etc.) et des processeurs graphiques. Les fameux Mali dont les performances sont malheureusement toujours loin derrière leurs concurrents Adreno et PowerVR, à moins de les multiplier, comme chez Samsung (il y en a 12 dans l’Exynos 8890 du Galaxy S7, contre 2 ou 4 dans les Helio de MediaTek). Conscient de ce problème, ARM développe des GPU toujours plus efficaces, aussi bien en terme de performances que de consommation énergétique. Et c’est certainement sur ce dernier point que la firme britannique, récemment rachetée par l’opérateur japonais Softbank, compte s’appuyer pour vendre des licences.
Après le Mali-G71, successeur du Mali-T880 présenté en mai dernier (avec le Cortex-A73), voici donc le Mali-G51, un format destiné aux offres entrée et milieu de gamme. La puissance est certes remisée, mais la compatibilité avec les standards graphiques actuels est conservée. En outre, ARM a souhaité créer un GPU moins gourmand en énergie (certainement parce que les CPU qui iront avec ne seront pas capables de faire tourner des jeux 3D trop exigeants). Le G51 s’appuie donc sur l’architecture Bifrost déjà évoquée précédemment. Il remplace le Mali-T830 face à qui il offre un gain de 60 % en surface monopolisée et 60 % en efficacité énergétique (à puissance équivalente).
La réalité virtuelle du pauvre ?
Il est compatible avec le moteur Vulkan (celui qui est nécessaire pour la réalité virtuelle de Google, par exemple), mais aussi avec OpenCL 2.0 et OpenGL ES 3.2. Soit les derniers standards. Le Mali-G51 est accompagné de deux autres processeurs dédiés : les Mali-V61 et Mali-DP650. Le premier est un processeur vidéo, tandis que le second est un processeur d’affichage. Associés au Cortex-A53, le CPU des chipsets low-cost, ARM promet que ces trois nouveaux Mali forment une plate-forme suffisante pour la réalité virtuelle et la réalité augmentée, le tout dans un format moins gourmant en énergie. Une promesse très ambitieuse quand elle est comparée au cahier des charges de Google pour la compatibilité avec l’environnement Daydream. Il s’agira certainement d’applications un peu moins ambitieuses (donc moins qualitatives).
Avec le G71 et le G51, ARM renouvelle donc ses deux segments de marché. Le G71 est d’ores et déjà disponible dans le Kirin 960 de HiSilicon (qui équipe le Mate 9 et ses variantes) dans une version octo-core. Il devrait également équiper dans l’un des prochains chipsets Exynos (peut-être le probable 8895 du Galaxy S8). Quant au G51, il mettra un peu plus de temps à nous atteindre. Il sera certainement intégré à un smartphone à la fin du premier semestre 2017, le temps que MediaTek l’intègre dans un Helio P.