Depuis quelques mois, les nouvelles ne sont pas toujours très bonnes de la part de Cyanogen. En juillet dernier, les premiers bruits de couloir affirmaient que l’entreprise licenciait environ 20 % de ses effectifs. L’information a ensuite été confirmée par Kirt McMaster, alors PDG de l’entreprise. Il confirmait cependant son objectif : Cyanogen Now, un OS modulaire plus facile à maitriser qu’une ROM complète et surtout moins chère à mettre à jour sur une douzaine de terminaux commerciaux. Nous apprenions alors que Kirt McMaster avait engagé un directeur général : Lior Tal.
Nouvelle vague de licenciements
La mauvaise passe de Cyanogen ne semble pas finie, à en croire Android Police. Les indiscrétions en provenance de la start-up ne montrent pas de signes d’amélioration. Une autre vague de licenciements aurait lieu actuellement. Les bureaux de Seattle pourraient être fermés avant la fin de l’année et les employés regroupés à Palo Alto. Cette nouvelle réduction fait suite à l’annonce du changement de patron chez Cyanogen, datant du mois dernier. En effet, Kirt McMaster a cédé son poste de PDG, lequel a été repris par Lior Tal. Oui, oui : celui qui avait été engagé en tant que directeur général. Kirt McMaster, quant à lui, est devenu président exécutif. Un petit placard doré où il peut réfléchir à sa reconversion.
La nomination de Lior Tal n’est pas une surprise. Ce dernier est à l’origine de l’orientation plus modulaire de Cyanogen. Et donc plus portée sur les applications. Il pourrait mener l’entreprise vers un rôle de création de logiciels pour Android et non plus d’une ROM alternative où tout est à construire et à maintenir. Si cela se confirme, de nombreuses questions sont encore à éclaircir. Quel avenir possible pour l’équipe de Cyanogen (qui pourrait prendre un autre nom) ? Quel impact sur les terminaux animés par Cyanogen OS ? Voilà qui fera réflechir les partenaires constructeurs.
La communauté CyanogenMod épargnée ?
Et quel sera l'impact sur CyanogenMod ? Ce qui nous amène à une autre question : où est passé Steve Kondik ? Écarté du conseil d’administration et affublé d’un titre plus honorifique qu’autre chose, celui-ci se consacrerait désormais à la gestion de la communauté de CyanogenMod, celle qui développe des ROM pour des douzaines d’anciens terminaux souvent abandonnés par leurs fabricants. Voilà une situation bien différente de celles que nous avons pu connaître quand les deux partenaires faisaient l’objet d’un portrait croisé dans les colonnes de Forbes. C’était en mars 2015 et Kirt McMaster affirmait à qui voulait l’entendre qu’il fallait libérer Android du joug de Google.