Il semblerait que nous aurons moins à attendre le prochain flagship de Xiaomi. Si le Mi 5, dévoilé parallèlement à Barcelone et à Beijing en 2016, a été attendu pendant pratiquement deux ans (certainement en partie à cause de la mauvaise image du Snapdragon 810 et du retard sur le Snapdragon 820), son successeur, que tout le monde s’accorde à appeler le Mi 6, pourrait débarquer un an après. Et son officialisation pourrait avoir lieu au même endroit, au même moment. Cependant, si son existence ne semble plus être remise en question, il s’avère que Xiaomi ait décidé d’adopter en partie la stratégie d’Asus quant à la multiplication des versions d’un même smartphone.
Mi 5 de Xiaomi
Trois versions. Trois budgets.
En effet, selon une indiscrétion en provenance de Weibo et relayé par le site GizChina, le Mi 6 pourrait se décliner en trois versions différentes. Le châssis resterait pratiquement le même à chaque fois, mais quelques composants seraient changés, à l’image du Galaxy S6 et du Galaxy S6 Edge. La première version, qui serait donc la moins chère, serait vendue à 2000 yuans environ, soit 280 euros. Elle serait équipée d’un écran plat et d’un chipset MediaTek Helio X30.
La seconde version serait proposée à 2500 yuans, soit 340 euros environ. Elle serait animée par un Snapdragon 835 de Qualcomm et conserverait l’écran plat. La troisième, et la plus qualitative, conserverait le Snapdragon 835, mais échangerait sa dalle tactile plate contre un écran incurvé sur les deux côtés. Son prix serait de 3000 yuans, soit 410 euros. Un prix très agressif pour un concurrent potentiel du Galaxy S8...
Baisser le ticket d'entrée
Le but de la manoeuvre serait d’offrir une largeur de prix plus importante, afin que tout un chacun y trouve son compte avec son budget. Le prix du mobile augmenterait donc de 25 % à 50 % selon qu’il s’agit de la version la plus abordable ou la mouture la plus ambitieuse. Car le prix et l’accessibilité sont le vrai problème des terminaux dits « flagships ». Faisant davantage référence à une belle vitrine technologique, ces mobiles se vendent en petits volumes (avec comme parfait contre-exemple le Galaxy Sx de Samsung et l’iPhone d’Apple, les deux seuls modèles au succès incontestable dans ce segment).
À plus long terme, il pourrait y avoir un second objectif dans ce procédé : celui d’amener les consommateurs à monter en gamme quand ils achètent un téléphone. En effet, le budget consacré à un téléphone dépend bien sûr de la capacité de financement, mais également de l’appréciation des usagers. Un utilisateur d’iPhone, par exemple, sera plus enclin à payer plus cher pour avoir un produit qu’il sait lui convenir qualitativement. Ce serait donc pareil ici : un Mi 6 moins cher pourrait donner envie aux consommateurs d’acheter un modèle ultérieur un peu mieux équipé lors d’un renouvellement. Reste donc à savoir si cette stratégie amènera les clients de la marque à payer plus chers leurs terminaux. Ce qui ne sera pas forcément dans leurs habitudes.