Tout savoir sur : Hugo Barra quitte son poste chez Xiaomi
Le temps n’est pas au beau fixe chez Xiaomi puis une petite année. Malgré plusieurs lancements ambitieux, la marque chinoise peine à conserver sa place, aussi bien en Chine où la start-up est chahutée par Huawei, Vivo et Oppo, qu’à l’international où elle ne fait plus partie du Top 5 mondial. Une situation compliquée pour Lei Jun, qui se rêvait déjà à la place d’Apple, voire de Samsung...
Hugo Barra rentre au bercail
Et à quelques semaines du Mobile World Congress où Xiaomi devra être présent (comme l’année dernière, ou comme à Las Vegas en début de mois) pour exister sur la scène internationale, voilà une autre mauvaise nouvelle : Hugo Barra, son représentant en occident, quitte le navire. Son départ sera effectif après le Nouvel An chinois (qui aura lieu le 28 janvier prochain). Et il nous tarde de savoir où Hugo Barra officiera au printemps.
Hugo Barra, présentant la Nexus 7 chez Google
Dans un émouvant message publié sur Facebook, le futur ex-vice-président de Xiaomi explique pourquoi il part. Raisons de santé, mal du pays, distance avec sa famille et son environnement, Hugo Barra habite à Beijing depuis trois ans et demi et rêve aujourd’hui de la Silicon Valley où il espère reprendre ses marques. Il indique qu’une petite période de repos l’attend avant d’embarquer dans une nouvelle aventure aux États-Unis. Un profil comme Hugo Barra ne reste pas longtemps sans avoir une proposition en poche.
Une mission qui n'est pas achevée
Dans son message, il remercie évidemment Lei Jun et Bin Lin, les deux cofondateurs de Xiaomi, pour qui il restera un conseiller. Il dresse aussi un bilan plutôt positif, même s’il a certainement été freiné par un changement stratégique au niveau de l’expansion internationale. Hugo Barra peut s’enorgueillir d’avoir installé Xiaomi en Inde, en Indonésie, en Malaisie, à Singapour et dans une vingtaine de pays avec le portail Mi.com (qui vend des accessoires dans tout l’occident, même en Europe). Son but initial était certainement de lancer Xiaomi aux États-Unis. Un objectif à moitié rempli, grâce à la Mi Box. Mais ce n’est qu’une consolation.
Son arrivée fut clairement un événement dans l’univers de la mobilité, parce qu’un cadre de Google arrivait au sein d’une marque à l’ambition et à l’expansion démesurées. Son départ est peut-être encore plus un événement, car elle provoque des interrogations vis-à-vis de l’avenir de la start-up. Pour la première fois, nous nous demandons si l’étoile montante chinoise n’est pas sur la pente descendante.