Tout savoir sur : Samsung monopoliserait les premières séries de Snapdragon 835
Ces dernières années, Qualcomm avait réussi à ce que tous les principaux acteurs utilisent ses chipsets haut de gamme pour animer leurs smartphones premium. Que ce soit le Snapdragon 600, 800, 801, 810 ou encore le Snapdragon 820 en début d’année dernière, tous les grands flagships en étaient pourvus. En fin d’année dernière, le Snapdragon 821 a fait pratiquement l’unanimité.
Et cette année ? Nous nous attendions à voir apparaitre le Snapdragon 835 dans le catalogue de tous les constructeurs. Les rumeurs en placent partout : Lenovo, Nokia, Xiaomi, LG ou encore Samsung. Mais Qualcomm est-il en mesure de servir tout le monde ? Et surtout, Samsung est-il capable de produire assez de Snapdragon 835 en 10 nm FinFET pour combler la demande ? Pas si sûr.
Plus de 835 en stock avant avril ?
Ce serait même plutôt le contraire : Samsung aurait en effet accaparé l’ensemble des volumes de l’octo-core du fondeur américain. Cette fuite émane d’un journaliste high-tech dont le blog est hébergé sur le portail du magazine Forbes (une nuance importante pour prendre un peu de recul vis-à-vis de cette information). Selon ce dernier, il n’y aura pas de Snapdragon 835 sur le marché des composants avant le lancement du Galaxy S8. Cela sous-entend qu’aucun des flagships attendus à Barcelone ne sera animé par l’octo-core.
Et cela inclut évidemment le G6 de LG. Le successeur du G5 serait, à encore la source du journaliste, animé par un Snapdragon 821, le même Snapdragon 821 que nous retrouvons dans les Pixel de Google. Un chipset capable, mais il est vrai un peu en retrait vis-à-vis du 835. Dans un contexte de grande concurrence, l’absence de Snapdragon 835 sera certainement préjudiciable pour LG (comme ce fut le cas avec le Snapdragon 808, en lieu et place du Snapdragon 810 dans le G4). Et LG n’a évidemment pas besoin de cela en ce moment. Google Assistant et le Snapdragon 821 seront-ils en mesure de faire oublier l'octo-core ? Bonne question.
Et si HTC était aussi victime de cette manoeuvre ?
Une autre victime possible de ce raz de marée Samsung pourrait être HTC. Ce dernier a officialisé il y a deux semaines le U Ultra, une phablette haut de gamme ambitieuse. Nous nous demandions à l’époque si ce modèle, compte tenu de son chipset, aurait les épaules pour contrer la grande version du Galaxy S8. Nous supposions alors que HTC avait une autre carte dans la manche avec un Snapdragon 835 comme atout maître. Compte tenu des informations présentes, cet atout ne sera pas présent à Barcelone.
Nous avons un bémol vis-à-vis de cette fuite et des conclusions qui en sont tirées. En effet, il est dit précisément qu’il n’y aura pas de Snapdragon 835 sur le marché avant la commercialisation du Galaxy S8, soit en avril prochain. Cependant, cela ne veut pas dire que le Galaxy S8 serait le seul à être officialisé avec le chipset de Qualcomm. Une marque, comme LG, Sony, Nokia ou HTC, pourrait prendre le risque d’annoncer un mobile fin février, au Mobile World Congress, et d’attendre de recevoir ses commandes de composants avant de produire le mobile, lequel serait commercialisé au plus tôt en avril, sinon au mois de mai. C’est un gros risque que prendrait cette marque, car il se passerait un mois et demi, voire deux mois entre l’annonce et le lancement commercial. Un délai excessivement long, surtout en téléphonie.