L’histoire du Freedmon 251 ne cesse d’avoir des conséquences. Il y a un an, ce téléphone a fait coulé beaucoup d’encre : la société indienne Ringing Bells dévoilait en effet un smartphone low-cost vendu 251 roupies, soit 4 euros. Des dizaines de milliers de précommandes ont eu lieu. Et évidemment, la société n’a pas pu honorer les commandes. Accusé d’avoir menti aux consommateurs, n’ayant pas la possibilité de rembourser fonds, la société a demandé de l’aide au gouvernement indien afin que l’entreprise ne coule pas. Une fin tragique qui n’en était finalement pas une.
Des pratiques de plus en plus douteuses
Car la société a ensuite continué son activité : développer un catalogue de mobile low-cost vendus évidemment beaucoup plus cher. Et si nous avions un doute sur la malhonetteté de la proposition, parce que nous avions vu le côté humaniste (apporter un téléphone à des centaines de milliers de personnes qui n’ont pas les moyens de se payer un smartphone), Mohit Goel, patron et fondateur de Ringing Bells est parvenu à les ôter en se faisant arrêter pour fraude.
L’histoire est rapporté par l’agence de presse Reuters. Selon un porte-parole de la police indienne, Mohit Goel a été arrêté hier après midi à Uttar Pradesh, dans le nord de l’Inde, et devrait comparaitre aujourd’hui devant les juges après qu’un distributeur de mobiles ait porté plainte contre Ringing Bells. Ce distributeur lui aurait commandé des téléphones pour 3 millions de roupies. En retour, il a reçu des mobiles et un remboursement d’une valeur moitié moindre. En outre, certains mobiles étaient defectueux.
Menacé de mort !
Le distributeur a évidemment porté plainte contre Ringing Bells. C’est alors que le patron et l’un de ses cadres dirigeants auraient menacé de mort le distributeur. Ce qui montre que le personnage est loin d’être l’altruiste qu’il espérait paraître l’année dernière. Cette affaire pourrait sonner la fin de Ringing Bells en Inde. Ou au moins la fin de Mohit Goel dans le monde des affaires. Car la concurrence en Inde est assez forte pour que les distributeurs se passent de fournisseurs ayant de telles pratiques. Reste à attendre le verdict de la justice.