Tout savoir sur : Qui pourrait racheter la filiale de Toshiba dédiée à la mémoire flash ?
Dans le monde de la mémoire flash, celle qui sert à créer des barrettes de mémoire vive (pour les ordinateurs, les tablettes, les smartphones) des supports de stockage (SSD, chipset de stockage), il existe plusieurs acteurs d’envergure : SK Hynix, Intel, Micron (le groupe derrière Lexar et Crucial), Sandisk (groupe Western Digital), mais surtout Samsung et Toshiba. Le géant coréen est le leader mondial et le groupe japonais est son dauphin. Mais Toshiba connait toujours de grandes difficultés, notamment suite au scandale dont le groupe a fait l’objet en 2015.
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Tout le monde se presse pour... Toshiba !
Depuis plusieurs années, Toshiba revend donc certaines de ses divisions à des concurrents. Il y a deux ans, Sony a repris l’activité de conception de capteurs photo (les fameux Pureview). Et bientôt, elle revendra aussi son activité de conception de mémoire. Reste à savoir à qui. Car de ce rachat, le nouveau propriétaire deviendra automatiquement le nouveau numéro 2 du marché de la mémoire flash. Pour choisir quelle entreprise sera le nouveau titulaire, Toshiba a organisé une vente aux enchères à laquelle une petite dizaine de sociétés participent au premier tour.
Selon le quotidien japonais Yomiuri Shimbun et l’agence de presse Reuters, nous retrouvons les principaux concurrents de Samsung dans le domaine de la mémoire : Western Digital, Micron, SK Hynix. Naturellement, Samsung ne peut participer, car, s’il remportait la mise, le Coréen disposerait d’une position dominante. Broadcom, un concepteur de chipset, a également participé avec un partenaire financier, Silver Lake Partners. Trois autres participants ont cependant attiré notre attention. Il s’agit d’Apple, d’Amazon et de Google.
Apple cherche l'indépendance technologique
Ils auraient tous les trois participé aux enchères, certainement pour des raisons différentes les uns des autres. Cependant, une telle acquisition les mettrait tous dans une situation inédite : ils seraient producteurs de chipsets, et donc de composants. Reste à savoir s’ils conserveraient cette activité telle qu’elle est aujourd’hui. Dans le cas d’Apple, notre hypothèse est simple : le rachat servirait à remplacer le contrat de fourniture du stockage signé par Apple avec SK Hynix et celui avec Samsung pour les barrettes de RAM. La firme de Cupertino deviendrait alors indépendante vis-à-vis de deux composants extrêmement importants, après le chipset (et peut-être bientôt le GPU). Pour les deux autres géants, l’objectif est bien mystérieux.