Tout savoir sur : Huawei travaillerait sur un chipset avec intelligence artificielle intégrée
Aujourd’hui, la plupart des chipsets intègrent principalement trois composants : des coeurs applicatifs, un processeur graphique (généralement multi-core), associé à toute la partie média (codecs, affichage, photo) et un modem multiusage (Bluetooth, WiFi, GSM, GPS). Parce que définir ainsi les SoC serait très limitatif, notons aussi la présence de la mémoire cache pour fluidifier les flux de données, ou encore des éléments de sécurité pour crypter les informations, notamment personnelles (biométrie ou bancaire par exemple).
Rares sont ceux qui intègrent directement un processeur dédié à l’intelligence artificielle dans son terme le plus large. Apple accompagne les chipset Ax d’un coprocesseur Mx. Qualcomm intègre l’intelligence artificielle sous forme logicielle depuis le Snapdragon 820. Motorola a même tenté d’intégrer un coprocesseur dédié aux interactions contextuelles dans le premier Moto X, mais a abandonné l’idée avec son successeur sous Snapdragon 801, certainement pour une question de coût.
Intelligence artificielle intégrée
Cette année, l’intelligence artificielle devrait pourtant se voir offrir une place de choix dans les chipsets. Nous n’en attendons pas moins de Qualcomm, MediaTek, Apple ou Samsung. L’un de ceux qui ont pris ce chemin est Huawei. À l’occasion d’une conférence qui s’est tenue la semaine dernière en Chine et dont DigiTimes rapporte un compte rendu (relayé par PhoneArena), Richard Yu, le patron de la branche grand public de Huawei, a précisé certains objectifs que souhaite tenir HiSilicon, sa division dédiée aux processeurs.
Tout d’abord, concernant l’intelligence artificielle, cette technologie sera intégrée directement dans les Kirin d’ici la fin de l’année (avec une intégration dans un smartphone d’ici le début d’année prochaine certainement). Ces chipsets disposeront de microprocesseurs dédiés. Ce qui implique que Huawei pourrait dévoiler un assistant personnel type « Siri » ou « Bixby » dans les 12 prochains mois pour tirer parti de ces nouvelles fonctions. Notez cependant que ce projet ne concerne pas le Kirin 970 qui arrivera dans un premier temps.
Premier pas vers Huawei Pay ?
Et c’est la seconde information de cette intervention. Le Kirin 970 remplacera le Kirin 960 un an après le lancement de ce dernier. Le premier mobile à en bénéficier devrait être le Mate 10, même si cela n’a pas été confirmé par le dirigeant. Mais cela ne fait pratiquement aucun doute. En revanche, ce qu’il affirme sur le Kirin 970, c’est qu’il ne sera pas simplement plus puissant : il sera aussi mieux sécurisé. Le chipset sera en effet le premier de sa famille à intégrer un processeur dédié à la protection des données.
Le but est d’intégrer les standards actuels pour prétendre à certains usages, notamment financiers. Il ne serait pas étonnant que l’intégration dans les chipsets haut de gamme de Huawei d’un processeur pour la sécurité ne soit que le premier pas vers le lancement d’une offre de paiement sur mobile similaire à Android Pay, Samsung Pay ou Apple Pay. Richard Yu a toujours voulu être considéré comme les deux leaders mondiaux.
Et il s’approprie les services que ces derniers ont lancés. C’est le cas de la photo (avec Leica). Ce sera le cas du paiement sur mobile. En outre, l’intégration d’une puce dédiée à la sécurité dans le Kirin 970 servirait à intégrer des services d’accès. Huawei aurait signé des accords avec les groupes BMW et Volkswagen (Audi, Porsche) pour permettre d’ouvrir et démarrer une voiture à partir d’un mobile.
