C’est dans l’ombre que TCL parvient, petit à petit à créer une offre variée. Aujourd’hui, le groupe chinois compte trois marques : la sienne, TCL, très active en Chine ; Alcatel, dont la distribution est assurée sur les cinq continents ; et BlackBerry, dont TCL est propriétaire d’une licence d’exploitation avec laquelle la firme a déjà présenté le KEYOne. Mais avant d’avoir acquis cette licence auprès de la firme canadienne, TCL avait fait un achat très intéressant pour une bouchée de pain : la marque Palm.
De retour en 2018 ?
HP, qui avait tenté l’aventure smartphone et tablette avec une gamme sous la marque Palm et avec un OS propriétaire, WebOS (aujourd’hui appartenant à LG), s’était heurté, malgré des produits intéressants, à un échec cuisant. Tout le monde ne parlait alors que d’Android et d’iPhone et les consommateurs ont eu peur de WebOS. HP, bien avant la scission que le groupe a connu il y a deux ans, a finalement jeté l’éponge revendant les actifs Palm aux plus offrants : LG d’un côté et TCL de l’autre. Cela s’est passé il y a près de trois ans.
Les Palm Pre et Pixi, deux des modèles de Palm de l'ère HP
L’ambition de TCL n’était alors pas très claire. Et il aura fallu deux ans et demi de travail, la transformation d’Alcatel OneTouch en Alcatel et l’acquisition de la licence BlackBerry pour entrevoir une solution. Et cette solution, elle semble l’avoir, car un manager de TCL a évoqué un retour de la marque sur les étals l’année prochaine. Ce manager, c’est Stegan Streit, le directeur marketing de la filiale néerlandaise de TCL qui a évoqué ce retour à nos confrères d’Android Planet. Un retour avec plusieurs produits dont la nature n’a pas été précisée, mais la téléphonie est l’une des options possibles. Imaginez le retour des Palm Pilot ou des Palm Treo...
Quel positionnement ?
Évidemment, tout cela devra cohabiter avec TCL, BlackBerry et Alcatel. Car le constructeur chinois prend le risque de phagocyter une partie de son catalogue en développant une quatrième marque. Si Palm est trop orienté vers les ordinateurs de poche, héritage de son ADN, elle risque de marché sur les plates bandes de BlackBerry. Si au contraire la marque joue la carte du grand public, c’est Alcatel qui va en pâtir. Quelle pourrait donc être le positionnement de Palm ? Voilà une grande question.
Nous avons bien sûr notre théorie que vous pouvez commenter ci-dessous : celui des terminaux d’entreprises renforcés. Palm, à la grande époque, avait une image marquée b-to-b, avec des produits fonctionnant avec des stylets et intégrant une coque robuste. Faire des produits durcis, voilà un segment qu’aucune autre marque du groupe ne couvre. Autre hypothèse, TCL pourrait utiliser Palm pour toucher un public sénior qui a utilisé un Palm Pilot dans les années 90. Un public qui pourrait avoir besoin d’un smartphone simple à utiliser, comme ceux de Doro. Nous avons hâte de savoir si nous avons touché juste !