Tout savoir sur : L’activité mémoire flash de Toshiba remportée par un groupe incluant Apple
Voici une nouvelle victoire pour Apple, même si elle n’est pas entièrement de son fait. La firme de Cupertino a accompagné, avec Dell et Seagate, le fonds d’investissement Bain Capital (le propriétaire de Burger King !) dans une opération financière visant à racheter la division de Toshiba dédiée à la mémoire flash, Toshiba Memory Corporation. Une opération qui s’est conclue mercredi par un accord de la maison mère japonaise. Le montant de la transaction, dévoilé par communiqué de presse, est estimé à 2 000 milliards de yens, soit 14,9 milliards d’euros. Il y a une semaine, le quotidien financier rapportait un montant très similaire. Nous serions curieux de savoir quel est l'apport financier d'Apple dans ce montant.
Un accord à valider
Il y a bien sûr quelques étapes à franchir avant que la vente ne soit conclue. D’abord, les instances de régulation devront valider le rachat en vérifiant qu’elle ne compromet pas les conditions concurrentielles, car Toshiba est numéro deux de la mémoire flash au niveau mondial, derrière Samsung. Ensuite, il y aura les protestations et les recours déposés par certains concurrents pour empêcher la vente. C’est notamment le cas de Western Digital qui se fournissait chez Toshiba. Maintenant que Seagate, son éternel concurrent, est partiellement propriétaire de Toshiba, les liens commerciaux seront plus compliqués. Western Digital a déposé une injonction à la Chambre de Commerce International.
Cependant, si tout se passe bien, Bain, Dell, Seagate et Apple seront propriétaires du deuxième producteur de mémoire flash dans le monde. Et chacun des trois partenaires industriels du fonds y gagnera. Dell pour les serveurs et les ordinateurs professionnels. Seagate pour ses supports de stockage. Et Apple évidemment pour les MacBook, les iPad, les iPod, les Apple TV et.... les iPhone ! Jusqu’à présent, Apple se fournissait chez le groupe coréen SK Hynix, chez Samsung et chez Toshiba. Il est évident que la firme américaine continuera de s’alimenter chez plusieurs fournisseurs. Mais le partage du juteux marché des iPhone pourrait changer.
Découpé en petits morceaux
Cette histoire a commencé au printemps, comme nous le rapportions dans nos colonnes : après un scandale à grande échelle survenu en 2015, Toshiba est obligé de renflouer ses caisses en vendant certaines divisions profitables de son groupe. C’était le cas des capteurs photo, vendus à Sony. C’est également le cas de la division dédiée à la mémoire flash, laquelle fait l’objet de l’attention de plusieurs industriels, compte tenu de sa position au niveau mondial. Désormais, nous serons attentifs à son devenir.