À la rédaction, nous adorons les bonnes idées. Celles qui sont simples et pratiques. Comme celle des porteclés intelligents qui vous disent où vous les avez oubliés grâce à un signal Bluetooth LE et un capteur GPS. Ou celles qui sont complètes et autonomes, comme les smartwatches avec carte SIM intégrée, des modèles capables de vous offrir des services connectés sans avoir besoin d’avoir votre téléphone dans votre poche.
Enrichir la vie, pas l'assister
Nous aimons aussi toutes les initiatives des spécialistes de la domotique, comme les thermostats qui savent quand vous arriverez pour que votre maison soit chauffée ou ces appareils qui vous ouvre la porte du garage, surveillent votre habitation et diffusent votre musique dans chaque pièce. Nous aimons aussi les cafetières connectées, parce que, grâce à elles, l’iPhone fait le café (et à l’heure où vous vous levez qui plus est), ce qui a souvent été un sujet d'amusement lors de l'explosion du marché des applications. Mais ne sommes-nous pas en train d’aller trop loin dans l’automatisation et la simplification des tâches quotidiennes ?
Voici un contre-exemple de ce que nous devrions éviter. La marque britannique Smarter se spécialise dans les objets connectés, notamment ceux qui habitent la cuisine. Dans son catalogue nous avons aimé la cafetière connectée compatible avec Google Home (« OK, Google, fais-moi un café ») et la caméra pour le frigidaire (« tiens, est-ce que j’ai encore des tomates pour la recette de ce soir ? »).
De bonnes idées... et des moins bonnes
Et il y une bouilloire connectée appelée iKettle. Il s’agit d’un produit qui se connecte au WiFi et à votre mobile par le biais d’une application qui vous prévient quand l’eau est chaude. Il est même possible de lancer la chauffe à distance et de contrôler la température de l’eau. La troisième génération de bouilloire est même capable de s’allumer seule pour bouillir de l’eau au bon moment. Et clairement, nous avons moins aimé ce produit.
Pourquoi ? Pour deux raisons. D’abord, parce que, contrairement à la cafetière (qui a un réservoir d’eau), il faut remplir la bouilloire pour qu’elle ait quelque chose à chauffer. Si vous laissez de l’eau dedans en permanence, le tartre se forme (ce qui réduit l’efficacité de la bouilloire et augmente la consommation d’énergie) et l’eau qui a déjà chauffé laisse un arrière-goût dans le thé. Donc, puisqu’il faut se lever, pourquoi demander à une application de chauffer de l’eau quand il suffit d’appuyer sur un simple bouton ?
Prétexte à un prix premium
Seconde raison, cette fonction gadget sert de prétexte à augmenter le prix de vente d’un produit assez simple. Car cette bouilloire électrique connectée coûte quand même la modique somme de 130 euros sur Amazon (par exemple). Si vous vous rendez sur le portail marchand de Jeff Bezos, vous avez des produits moins connectés, mais tout aussi pratiques, pour des montants inférieurs à 30 euros. Soit 4 fois moins cher.
Nous pensons aussi que les objets connectés doivent enrichir notre vie, pas nous assister en permanence. Et c’est un peu le piège dans lequel certaines marques semblent vouloir nous enfermer avec des produits connectés et contrôlés par notre smartphone. À nous, consommateurs, de ne pas tomber dedans systématiquement.