C’était de la science-fiction il y a encore quelques années : des ordinateurs de poche qui se transforment en tablettes pour offrir une vue élargie pour des usages distincts (comme le visionnage de vidéo, la lecture d’un magazine ou la consultation de documents bureautiques). Nous nous souvenons avec nostalgie du concept Nokia Morph, lequel relevait plus de l’anticipation que du réel projet à long terme. Or, depuis quelques années, les concepteurs d’écrans OLED, notamment Samsung et LG, ont présenté différents prototypes d’écrans d’abord incurvés puis pliables. La fiction n’en était presque plus une.
Un écran pliable...
Selon les rumeurs qui ont ensuite agité la Toile, cette technologie allait être intégrée à un produit appelé Project Valley chez Samsung. Il a ensuite pris le nom de Galaxy X. Le principe était simple : quand le produit est plié, c’est un smartphone, et quand il est déplié, c’est une tablette. Cela a donné lieu à la publication de plusieurs brevets expliquant comment la coque du smartphone, grâce à un système de charnières, protègerait l’écran en lui évitant de dépasser un rayon de courbure au-delà duquel il casserait.
Aujourd'hui, le smartphone est promis pour l'année 2018. Il paraît évident que la mise en application d’un tel procédé et les contraintes d’une production en grand volume sont les principaux freins à la sortie commerciale de Project Valley (que nous attendons depuis bientôt deux ans). Cependant, l’idée du smartphone pliable connaît depuis quelques semaines une alternative industrielle concrète : l’Axon M, inspiré du Kyocera Hydro.
... ou deux écrans côte à côte ?
Il s’agit d’un produit qui s’apparente à deux smartphones accrochés l’un avec l’autre par une charnière située sur une tranche latérale. Plié, l’Axon M est un smartphone un peu épais avec un écran de chaque côté de son châssis (comme un Yotaphone). Déplié, c’est une tablette (avec une séparation un peu trop visible au milieu des deux écrans).
Pourquoi nous parlons vous de ce mobile ? Parce que Samsung pourrait dévoiler son propre modèle, en attendant de trouver une solution à son problème d’écran pliable. Nous en voulons pour preuve un brevet acquis par Samsung en août dernier en Corée du Sud et dont l’existence ne remonte que maintenant. Son numéro est 1020160015903, si vous souhaitez le chercher dans la base de l’organisme coréen de gestion des brevets, Kipris.
Une interface adaptée
Comme vous pouvez le voir sur le visuel qui accompagne cet article, Samsung envisage aussi de créer une plate-forme avec deux écrans qui pivotent autour d’une charnière centrale, offrant plusieurs modes de visualisation possibles : un écran actif, un écran formé avec les deux dalles, deux écrans différenciés, etc.
Nous vous conseillons vraiment de jeter un oeil sur le brevet, notamment à partir de la page 84 où de nombreux visuels sont proposés. Nous n’en avons choisi que quelques-uns. Mais bien d’autres sont fournis en illustration du document. Ils dévoilent une interface optimisée pour un usage avec deux écrans. Cela implique évidemment que les applications prennent en compte cette particularité, même si le système d’exploitation semble aussi en tirer naturellement parti (en affichant deux applications différentes, par exemple).