Tout savoir sur : LeEco reçoit 2 milliards d’euros d’investissement
Vous souvenez-vous de LeEco, anciennement LeTV ? Il s’agit d’une marque chinoise qui gérait au démarrage de son activité un portail audiovisuel dont le positionnement combinait ceux de Netflix et de YouTube. Comme Google, dans une certaine mesure, LeEco a pris la décision en 2015 de se lancer en téléphonie pour créer des plates-formes pour regarder les contenus qu’elle diffuse. Et, combiné à son abonnement vidéo, le prix du téléphone est ridiculement bas vis-à-vis de la concurrence, même locale.
De l'argent frais
Le succès a été considérable en 2015. Puis, en 2016, la firme s’installe aux États-Unis, prend une participation dans Coolpad et investit dans des secteurs industriels périphériques, à l’image de Xiaomi : véhicule autonome, petit transport urbain, etc. Et cela en continuant de produire des contenus et des smartphones. Une telle ambition demandait évidemment beaucoup, beaucoup d’investissement. La firme a vidé sa tirelire et son compte en banque, mettant en péril l’avenir même de l’entreprise. Et depuis le printemps 2017, nous n’entendons plus parler de LeEco.
Pourquoi ? Parce que la firme cherchait des financements externes afin de l’accompagner dans son plan de développement. Et c’est ce qu’elle vient de trouver, à en croire un article de l’agence de presse Reuters. L’identité de cet investisseur est Sunac China Holdings, un consortium chinois qui se spécialise dans l’immobilier. Le montant accordé à LeEco : 15,04 milliards de yuans, soit 1,93 milliard d’euros.
Combiner technologie et immobilier
Une petite moitié de la somme sera investie dans la filiale de LeEco qui fabrique les smartphones. Le reste de la somme ira aux deux entités de LeEco dédiées à l’audiovisuel (production cinématographique et télévisuelle d’un côté et bouquet de chaîne par Internet d’un autre). Pour chacune des trois sociétés visées, Sunac prendra une participation comprise entre 8 % et 34 %.
Selon Reuters, Sunac saisit ici une opportunité stratégique importante. Car ce groupe souhaitait investir dans les nouvelles technologies, un secteur en très forte croissance en Chine. Dans un document adressé au régulateur boursier chinois, Sunac explique que cet investissement aura pour but d’accompagner le développement de LeEco dans les domaines couverts aujourd’hui, mais également dans d’autres, plus proches du métier historique de Sunac : la domotique, la maison connectée et la valorisation immobilière. Y aura-t-il bientôt un thermostat connecté signé LeEco ? C’est très probable.