Avec les premières normalisations de la 5G par la 3GPP, l’Arcep a décidé de lancer un guichet unique pour la réalisation de pilotes.
Deux bandes de fréquences pour tester la 5G
Les premières normes de la 5G, qui restent encore en version provisoire (draft), nécessitent des fréquences. En l'occurrence, les normes demandent des bandes de fréquences dans les 3400-3800 MHz ainsi que des bandes dans 26 GHz.
Le guichet unique va pouvoir attribuer des bandes dans les 2 fréquences pour les opérateurs intéressés. Il est ouvert à tous les acteurs, bien au-delà des opérateurs mobile, de zones blanches ou de l’IDO (Internet des Objets).
Limitation à 9 agglomérations
Grâce au guichet, l’Arcep va réunir autant les opérateurs intéressés que les constructeurs de matériels nécessaires et les constructeurs de produits connectés utilisant les services 5G. Le gendarme des télécoms va aussi imposer des retours d’expériences dans les différentes zones couvertes.
Afin d’avoir des retours et éviter des problèmes de saturation, l’Arcep a décidé de limiter l'expérience dans 9 agglomérations où des fréquences sont déjà disponibles : Bordeaux, Douai, Grenoble, Le Havre, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes et Saint Etienne. Pour d’autres zones, l’Arcep est ouverte à toute proposition.
Les opérateurs et les autres parties prenantes pourront rapidement déployer et utiliser les fréquences mises à disposition. Ils pourront en définir les usages, outre les débits plus importants. il s’agira de vérifier en grandeur nature.
Vers la généralisation au grand public
En parallèle des tests grandeur nature et des projets pilotes 5G, l’Arcep lance des consultations sur les conditions de déploiement de la 5G en France. Avec les changements dans la gestion des réseaux, le déploiement de la 5G devrait apporter des cellules mobile plus petites, du fait des fréquences très hautes utilisées, donc avec moins de portée pour chaque antenne.
Durant l’année 2018, l’Arcep va organiser des ateliers sur la 5G. Les études de l’Arcep viendront également enrichir et profiter des études des autres membres du BEREC, le groupement des gendarmes des télécoms des autres pays européens. Le BEREC permettra de coordonner le partage d’infrastructure, les procédures d’attribution de fréquences et les obligations de couvertures.
Les fréquences 5G devraient être attribuées en 2020, si toute la manœuvre se passe bien.