Tout savoir sur : Résultats Apple : le prix de vente moyen des iPhone s’envole
Cette semaine, Apple a dévoilé ses résultats financiers pour le quatrième trimestre 2017, représentant la première partie de son exercice 2018. Des chiffres qui étaient particulièrement attendus parce que certains observateurs de Wall Street estimaient que l’iPhone X ne s’était pas si bien vendu que cela pendant la période des fêtes, obligeant même Apple à revoir à la baisse ses volumes de production auprès de ses partenaires constructeurs (Foxconn notamment). Si le volume demandé par Apple diminue, cela veut simplement dire que les stocks montent et que les ventes ne suivent pas. C’est aussi simple que cela. D’autant plus que l’iPhone X, arrivé très (trop ?) tard en magasin, a eu un impact négatif sur les ventes d’iPhone 8. Bref, ce n’était pas de bon augure.
L'iPhone X se porte bien
Au final, l’iPhone X s’est plutôt bien vendu. Même si cela n’est pas chiffré dans le rapport de la firme, Tim Cook déclare dans le communiqué de presse que les ventes de l’iPhone X « ont dépassé les objectifs et a été l’iPhone le plus vendu depuis son lancement en novembre ». Ce qui confirme que l’iPhone 8 ne se vend pas beaucoup. Il y a un autre indice à relever dans le bilan. Le nombre d’iPhone vendus atteint 77,3 millions d’unités, soit une baisse de 1 %. C’est un fait historique : ce chiffre n’avait jamais baissé durant la période de Noel. Parallèlement, le chiffre d’affaires généré par les iPhone a progressé de 13 %, pour atteindre 61,6 milliards de dollars. Soit un prix de vente moyen de 796,4 dollars par iPhone. L’année précédente, le prix moyen était de 694,6 dollars. Soit une progression de 15 %. Elle est là la bonne nouvelle !
Grâce à cette forte augmentation du prix de vente moyen d’un iPhone, Apple contrebalance largement la baisse du nombre de téléphones commercialisés. Le chiffre d’affaires trimestriel de la firme progresse d’ailleurs tout autant d’une année sur l’autre : 13 %. Ce n’est d’ailleurs pas la seule bonne nouvelle : les iPad progressent, aussi bien en volume qu’en valeur (1% et 6 %, respectivement), les services (iTunes, Apple Music, App Store, Apple Pay, AppleCare, etc.) progressent de 18 % (mais baissent très légèrement d’un trimestre sur l’autre) et les accessoires (Apple Watch, Apple TV, Beats Audio, iPod, etc.) s’envolent avec une hausse de 36 %. Les iPhone représentent 70 % du chiffre d’affaires.
20 milliards de dollars de bénéfice
La marge brute est en très léger recul, à 38,4 % (contre 38,5 % il y a un an). Cependant, cette marge est, dans l’absolu en progression grâce à l’augmentation du chiffre d’affaires. Le résultat d’exploitation atteint 26,3 milliards de dollars et le résultat net (les bénéfices donc) les 20 milliards de dollars. Apple devrait payer environ 7 milliards de dollars de taxe sur ce seul trimestre. Un petit message pour les institutions internationales, certainement. D’ailleurs, en parlant d’international, Apple a réalisé 65 % de son chiffre d’affaires hors des États-Unis, un pourcentage en légère hausse. C’est au Japon que la progression du chiffre d’affaires est la plus forte (+26 %).
Dernier point soulevé par Tim Cook pour cette présentation : la base installée atteint 1,3 milliard de produits Apple (iOS et, logiquement, macOS, tvOS et watchOS, mais ce n’est pas précisé). Ce chiffre serait en augmentation de 30 % entre janvier 2016 et décembre 2017. Le patron de la firme explique cela par la satisfaction et la fidélité de ses utilisateurs qui continuent d’acheter leur équipement chez Apple. Il s’agit évidemment d’un message très symbolique à l’heure où la firme est vivement critiquée sur sa gestion de l’obsolescence de ces produits (qui font d’ailleurs l’objet d’une enquête en Italie).
Ca va encore monter
Pour le trimestre en cours, Apple prévoit un chiffre d’affaires compris entre 60 et 62 milliards de dollars et une marge brute comprise en 38 % et 38,5 % des revenus. Apple prévoit donc une forte progression sur le trimestre en cours. Entre février et avril 2017, la firme avait réalisé un chiffre d’affaires de 52,9 milliards de dollars. La hausse des revenus devrait donc être, au minimum, de 13,4 %. Et ce n’est qu’un minimum.