Tout savoir sur : Bitdefender présentera au MWC la Bitdefender Box
La sécurité informatique a toujours été une problématique sans fin. Car les systèmes d’exploitation devenant de plus en plus complexes, les failles exploitables par les hackers sont de plus en plus nombreuses. D’autant que ces failles ne touchent pas forcément que le système d’exploitation. Elles concernent aussi les composants hardware et les applications que nous téléchargeons quotidiennement. La récente actualité autour de Spectre et Meltdown le prouve.
Du PC sous Windows au mobile sous Android
Si le sujet de la sécurité est un casse-tête depuis près de 20 ans (depuis l’arrivée d’Internet plus précisément) pour Microsoft et Windows, c’est aujourd’hui Google et Apple qui sont les premiers concernés, parce qu’Android et iOS animent des millions de terminaux. Et que les habitudes de sécurité ne sont pas les mêmes sur mobile que sur PC. Alors que le risque est beaucoup plus grand, compte tenu des informations personnelles qui sont stockés dans les smartpohnes.
Bitdefender Box
L’écosystème de sociétés spécialisées dans la cybersécurité est l’une des raisons pour lesquelles le piratage informatique sur PC, Linux et Mac n’a pas pris une ampleur catastrophique (le danger est omniprésent, ne l’oublions pas). Les Norton, Avast, AVG et autre Bitdefender ont développé des systèmes de protection complets. Depuis l’avènement des smartphones, ces mêmes éditeurs ont toujours lorgnés sur le marché des terminaux mobiles. Mais la sauce n’a pas prise, même si de nombreuses solutions existent et que le besoin est considérable (nous en voulons pour preuve le dernier rapport de Google sur la sécurité du Play Store).
Sécurité centralisée de la maison
Cherchant donc un nouveau relais de croissance, les éditeurs de logiciels de sécurité se tournent vers un environnement à la croisée des mondes des PC et des mobiles : les objets connectés. La majorité fonctionne grâce aux smartphones, mais leur usage est domestique, comme un ordinateur sous Windows. Voici l’un des rejetons de cette stratégie : la Bitdefender Box. Ce boitier connecté sera dévoilé en détail durant le Mobile World Congress et commercialisé à partir du 15 mars. Il faudra donc attendre pendant deux semaines avant de savoir de quoi il en retourne exactement.
L’usage est simple : il suffit de lui indiquer le réseau WiFi de la maison et il s’y connecte pour gérer les flux d’informations entrant et sortant de tous les appareils connectés de la maison. Cela inclut les objets connectés comme un thermostat, un réfrigérateur ou une télévision, mais aussi un disque dur multimédia, une tablette, un PC, une console de jeu ou un smartphone. Il s’agit donc d’un appareil qui contourne plusieurs problèmes historiques (installation et mise à jour fastidieuse sur les PC, autorisation d’accès réduite sur iOS et Android, incompatibilités diverses, etc.) et se pose comme un pare-feu. Tout simplement.
Un simple firewall automatisé ?
Cela résoud-il le problème de la sécurité des objets connectés ? Non, mais ça améliore certainement la situation. Pourquoi nous pensons cela ? Deux raisons. La première est que la Bitdefender Box, telle que nous la comprenons aujourd’hui (mais nous pouvons avoir une bonne surprise dans deux semaines), n’est qu’un pare-feu. Oui, elle analyse les flux de données entrants et sortants avec des alertes en cas de connexion suspecte, comme c’était le cas sur PC. L’amélioration tient donc dans le fait que les flux sont unanimement analysés, quel que soit l’appareil. Mais cette Box ne résoud pas les problèmes des malwares (et les éradique encore moins).
Seconde raison : le prix. Le vrai problème de la sécurité informatique sur PC a toujours été une question de coût. Les consommateurs ne veulent pas dépenser 60 euros par an pour un service dont il ne mesure pas vraiment le bénéfice (ils peuvent le mesurer, après avoir été victimes d’un hacker). Nous ne connaissons pas encore le prix du système. Mais il ne fait presque aucun doute qu’il y a une partie «achat» (du boitier) et une partie «abonnement» (protection contre les intrusions), avec mise à jour garantie pendant la période de souscription. Et ça, c’est un frein que Bitdefender, mais aussi Norton et autres, ont toujours eu des difficultés à lever.