Tout savoir sur : ARM présente deux nouveaux cœurs graphiques : Mali-G52 et Mali-G31
Nous connaissons ARM parce que la firme britannique, devenue filiale de Softbank l’année dernière, conçoit les cœurs « Cortex » qui servent de base à de nombreux processeurs de smartphones et de tablettes, chez Huawei, Samsung, Qualcomm, MediaTek ou Spreadtrum, pour n’en citer que quelques-uns. Elle développe également des designs de processeurs graphiques, les « Mali » que nous croisons régulièrement dans les composants de Huawei, MediaTek ou Samsung.
De la réalité augmentée en entrée de gamme
La gamme de cœurs graphiques Mali se distingue en deux familles : le haut de gamme avec les Mali-G7x (le dernier d’entre eux est le Mali-G72) et le milieu de gamme avec les Mali-G5x. Aujourd’hui, une troisième gamme est née : celle de l’entrée de gamme. Elle sera identifiée par les noms de code Mali-G3x. Le premier modèle s’appelle le Mali-G31 et il s’adresse aux terminaux ultra low-cost (même si ce n’est pas dit ainsi). Il est le plus économe en énergie, le plus petit en taille, mais il est tout de même compatible avec les principaux moteurs graphiques du marché, comme Vulkan ou OpenGL ES. Il est cadencé à 650 MHz. Il peut être gravé en 28 nm.
Le Mali-G31 n’est pas la seule nouveauté d’ARM en ce début de mois de mars. Son cœur graphique milieu de gamme a également fait l’objet d’une mise à jour. Le Mali-G51, présenté en novembre 2016, cède sa place au Mali-G52, un cœur graphique destiné aux terminaux milieu de gamme (voire entrée de gamme). Il a été développé dans l’idée de démocratiser la réalité virtuelle et la réalité augmentée (certainement plus la dernière que la première d’ailleurs). Le Mali-G52 est un cœur 30 % plus performant que son prédécesseur, mais il est également 22 % plus grand. Ce qui veut dire qu’il dispose de plus de transistors. Donc l’augmentation des performances est en grande partie due à cela.
Compatible avec l'ntelligence artificielle
Mais pas uniquement, car il est aussi compatible avec gravure lithographique plus fine : 16 nm. Ce qui veut dire qu’il est plus rapide (850 MHz) et qu’il chauffera moins. Cela a aussi une incidence sur la consommation énergétique : le Mali-G52 serait 15 % moins énergivore. Dernier point important sur ce Mali-G52 : il sera le premier cœur graphique milieu de gamme d’ARM compatible avec le projet Trillium. Pour rappel, le projet Trillium est une plate-forme logicielle d’intelligence artificielle destinée aux composants dotés d’architecture standardisée ARM.
Le nouveau Mali G-52 est compatible Trillium
Ce projet intègre deux composantes essentielles : l’apprentissage de la machine et la détection des objets. Le premier sert à adapter le comportement d’une plate-forme en fonction des usages et le second sert à tirer des informations en provenance d’une image ou d’une prise de vue (et d’en tirer un service ou une réponse adaptée). Trillium a été présenté il y a moins d’un mois et nous sommes ravis de constater qu’elle est déjà adaptée à une série de cœurs. Et c’est une très bonne nouvelle. D’autant plus qu’elle concerne le milieu de gamme. Donc des terminaux qui seront accessibles au plus grand nombre.