Samsung travaille depuis quelques années au remplacement systématique des chipsets de Qualcomm, Spreadtrum et MediaTek par ses propres produits. Cela a commencé par le haut de gamme où les Snapdragon n’animent plus que les versions chinoises et américaines des Galaxy S et Galaxy Note (pour des raisons de brevets fondamentaux). Cela a continué sur le milieu de gamme avec les Galaxy A et les Galaxy J. Et la série A pourrait monter en puissance en 2019.
Car Samsung a présenté un composant qui pourrait, potentiellement, animer les successeurs des Galaxy A8 et A8+ en 2019. Il s’agit de l’Exynos 7 Octa 9610, chipset déjà croisé dans nos colonnes en juin... 2017 ! Deux remarques sur ce nom qui vous aidera à déterminer son positionnement. « 9610 » renvoie directement à « 9810 », le chipset haut de gamme de la firme coréenne (que vous retrouvez aujourd’hui dans le Galaxy S9). Et « Exynos 7 » renvoie à la série milieu de gamme des Exynos où vous retrouvez aujourd’hui l’Exynos 7885 du Galaxy A8 et l’Exynos 7880 du Galaxy A5 (2017).
Un Exynos 9810 Lite ?
L’Exynos 9610 pourrait donc être considéré comme une version « Lite » du 9810. Son numéro de série n’est pas le seul indice. Le chipset est gravé en 10 nm FinFET. Le processeur graphique est aussi un ARM Mali-G72 de seconde génération (ici en configuration triple cœur). Et le 9610 devrait embarquer tout ce qu’il faut pour exploiter la réalité augmentée / virtuelle et l’intelligence artificielle.
Il intègre enfin une variante du coprocesseur ARM Cortex-M4F pour gérer les interactions contextuelles. Il est compatible avec les normes LPDDR4X pour la RAM, eMMC 5.1 pour les supports de stockage et UFS 2.1 pour les cartes mémoire. Comme l’Exynos 9810…
Un modèle milieu de gamme premium
Des 7880 et 7885, l’Exynos 9610 hérite aussi quelques technologies. D’abord les cœurs applicatifs. Le chipset est composé de deux quad-core en configuration big.LITTLE. Le premier quad-core intègre quatre Cortex-A73 cadencés à 2,3 GHz. Le second préfère les Cortex-A53 plus économes dont la cadence est fixée ici à 1,6 GHz. Le modem 4G intégré est compatible LTE catégorie 12 en download (600 Mbps) et catégorie 13 en upload (150 Mbps). Il prend également en charge les normes WiFi ac MiMo, Bluetooth 5.0, GPS (Glonass, Beidou et Galileo) et radio FM.
Côté photo, le chipset est capable de prendre en charge les capteurs jusqu’à 24 mégapixels (ou les doubles capteurs jusqu’à 16+16 mégapixels). Il supporte la prise de vue en slow-motion jusqu’à 480 images par seconde en Full HD. Il est également capable d’encoder des vidéos 4K jusqu’à 120 images par seconde. Côté écran, il gère les dalles d’une définition maximale WQXGA (2560 x 1600). Ce qui correspond au QHD dans différents ratios.
Un chipset pour les prochains Galaxy A ?
Voilà donc un chipset ni trop puissant ni low-cost que nous verrions bien animer la prochaine génération de Galaxy A. Et ce n’est certainement pas un hasard si le composant entrera en production de masse au second semestre 2018, pile à l’heure pour être intégré à des smartphones qui seront annoncés début 2019. Et qu’est-ce que Samsung présente généralement en début d’année ?