Tout savoir sur : ZTE pourra (bientôt) à nouveau acheter des technologies américaines
Le cas de ZTE n’est pas encore réglé. Mais il pourrait l’être dans les prochains jours, voire prochaines semaines, à en croire une information du Wall Street Journal datant de lundi 21 mai. Le journal économique américain a en effet publié un article expliquant que les présidents américain et chinois, Donald Trump et Xi Jinping, se seraient rencontrés pour trouver un accord afin de lever l’interdiction des entreprises américaines de vendre leurs technologies à la marque chinoise.
Punition trop forte ?
Cette interdiction est la conclusion d’une enquête menée par le ministère américain chargé du commerce contre ZTE. La firme a vendu sur les marchés iraniens et nord-coréens des produits intégrant des technologies développées aux États-Unis (logiquement, il s’agit de composants, comme des chipsets ou des modems de Qualcomm, ou encore de logiciels, comme Android).
L’année dernière, ZTE a plaidé coupable de cette accusation et devait non seulement payer une amende considérable (un peu moins d’un milliard de dollars), mais aussi revoir l’organigramme de ses managers en pénalisant les fautifs (voire en les licenciant). Si l’amende a été payée, les managers, eux sont restés en place, ce que ZTE a admis en mars dernier. D’où la nouvelle sanction annoncée mi-avril.
Il faut sauver le soldat ZTE
Selon le Wall Street Journal, l’accord conclu entre les Américains et les Chinois n’est pas encore définitif. Mais il prévoit une levée de l’interdiction prochaine. En échange, la Chine pourrait alléger les taxes sur certains produits américains, notamment agroalimentaires (comme le soja que les agriculteurs américains vendent aux industriels chinois).
Reste désormais à savoir quand les accords arriveront à terme. Car le temps presse pour ZTE, même si la firme décide de reporter certains achats sur d'autres fournisseurs, comme MediaTek ou, potentiellement, Samsung. De nombreux analystes estimaient que l’interdiction de vente imposée aux industriels américains pour une durée de sept ans aurait pu amener ZTE à mettre la clé sous la porte (Qualcomm à lui seul représente 30 % des composants achetés par ZTE).
Selon l'agence de presse Reuters, les pertes dépasseraient d’ores et déjà les 20 milliards de yuans, soit 2,7 milliards d’euros. Cette somme représente les ventes qui n’ont pas pu être réalisées, mais aussi les usines qui ont été mises en sommeil, et certainement les frais liés à la rupture de certains contrats.