Tout savoir sur : Nokia finalise la vente de Withings
Moins d’un mois de négociation a finalement suffi à Eric Carreel et Nokia pour finaliser les termes de la revente de Withings. Hier, la firme finlandaise a publié un communiqué de presse confirmant que le cofondateur de la start-up était à nouveau le propriétaire de la société (avec ses partenaires financiers), deux ans après l’avoir cédée « à contrecœur », comme l’affirment certains observateurs.
Tout ce qu'il faut pour repartir
Cette revente intègre bien sûr les produits existants (montre intelligente, balance connectée, tensiomètres sans fil, thermomètre intelligent, etc.), mais aussi les équipes, principalement franciliennes (ainsi qu’américaines et asiatiques). Soit 200 personnes tout de même. Des ingénieurs, des managers, des techniciens et des développeurs dont le siège social redevient français. Le communiqué n'évoque en revanche pas les brevets de Withings. Et Nokia étant devenue, en partie, une entreprise de brevet, il ne serait pas étonnant que la firme en ait gardé quelques-uns.
Dans le communiqué, Eric Carreel explique que son ambition sera centrée sur le développement de produits de santé connectée. Cette stratégie est symbolisée par la balance que porte l’entrepreneur sur la photo ci-contre, fournie par le service de presse de Nokia. Dans ce domaine, Eric Carreel explique que les technologies ont encore beaucoup à offrir pour prévenir les maladies chroniques.
Bientôt de nouveaux produits ?
Dans le plus pur esprit « French Tech », le cofondateur souhaite rapidement développer de nouveaux produits innovants qui changeront le quotidien des individus. Car il faut bien rentrer un peu d’argent dans les caisses après avoir autant investi. Il faudra cependant faire avec des équipes amputées de quelques personnes clé. Dans un article paru dans le quotidien Le Figaro, un « expert du secteur » anonyme affirme que « de nombreux talents de Withings sont partis sous l’ère Nokia. Ce qui ne va évidemment pas aider à concevoir les produits révolutionnaires qu’Eric Carreel promet. Ce que nous lui souhaitons, bien évidemment.
Naturellement, le montant de la transaction n’a pas été communiqué. Cependant, certains avancent que Nokia n’aurait pas cédé Withings à plus de 30 millions d’euros. Un chiffre qui n’est pas incohérent, puisque la firme finlandaise, qui avait acheté la start-up 170 millions d’euros en 2016, avait rapidement réévalué son bien dans ses comptes financiers, exprimant une provision sur dévaluation de 140 millions d’euros. Soit une nouvelle valorisation à 30 millions d’euros. En outre, ayant exprimé depuis janvier 2018 sa volonté de se débarrasser de Withings, Nokia n’a certainement pas cherché à obtenir davantage. Cette volonté affichée a même été, de notre avis, un levier de négociation.