C’est au mois d’avril que les premières fuites sont apparues au sujet du développement chez Samsung d’un smartphone sous Android Go. Un mobile, doté d’un Exynos 7570 avec Android 8.1 et 1 Go de RAM, a été croisé dans les bases de données d’un célèbre outil de benchmark. Le chipset de ce téléphone laissait entendre qu’il s’agissait d’une version spécifique à Android Go.
Trois déclinaisons locales
Il faut attendre ensuite le mois de mai avant de recroiser le smartphone dans le flot incessant de rumeurs sur les smartphones de Samsung. Selon SamMobile, le numéro de série du premier Android Go de Samsung est SM-J260G et son nom commercial pourrait être « Galaxy J2 Core ». Le téléphone était alors en test dans quatre pays de la région indienne : Inde, Bangladesh, Sri Lanka et Népal, là où habituellement ce sont les terminaux sous Tizen qui sont vendus.
Samsung Galaxy J2 (2018)
Cette semaine, une troisième fuite évoque le mobile. Elle est, une fois encore, publiée par SamMobile. Ces derniers expliquent que le SM-J260G n’est qu’une des trois versions actuellement en test du Galaxy J2 Core. Samsung aurait également organisé des tests avec deux autres variantes (lesquelles se distinguent logiquement par les bandes de fréquences compatibles) : le SM-J260M et le SM-J260F.
Amérique, Asie, Europe
Le premier serait en test en Amérique du Sud. Les pays cités sont l’Argentine, la Bolivie, le Chili, la Colombie, le Pérou, le Panama ou encore le Paraguay. Le second serait destiné aux marchés européens. Et pas seulement les pays d’Europe de l’Est, mais aussi d’Europe de l’Ouest. Nous retrouvons dans cette liste le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, la Russie, la Pologne et même la France. D’autres pays font partie du proche orient. Quant au SM-J260G, les tests de cette version auraient été étendus aux pays de l’Asie du Sud Est, comme la Thaïlande, le Cambodge, le Vietnam ou la Malaisie.
Il semble donc que le smartphone devienne de plus en plus une réalité. Et que son lancement ne soit pas cantonné aux marchés émergents. Le mobile pourrait faire l’objet d’une commercialisation mondiale, au moins sur trois continents. Selon SamMobile, il s’agit pour Samsung de tester à grande échelle l’intérêt économique et commercial d’Android Go face à son offre actuelle, laquelle est composée de mobiles sous Android avec sa surcouche ou sous Tizen. Des mobiles moins chers à produire et à entretenir, cela pourrait être une bonne opportunité pour reprendre la main sur l’ultra low cost que la firme a presque abandonné.
Désaveu de Tizen ?
Selon nous, il s’agit surtout d’une preuve que Tizen pourrait disparaître de la téléphonie. Même si les résultats de la firme sont bons en Inde et dans les pays voisins, cela n’a pas empêché Xiaomi de s’imposer. Pire, Samsung n’a pas réussi en trois ans (le Z1 date de janvier 2015) à décliner cette offre dans d’autres marchés. Ce qui réduit considérablement le retour sur investissement. Et il faut investir lourdement pour maintenir un OS sur mobile. Ce qui, sur le marché actuel, est un risque que Samsung pourrait ne plus vouloir prendre.