LG Electronics fait rarement partie de l’actualité « judiciaire » de la téléphonie mobile. La firme coréenne fait davantage parler d’elle pour ces terminaux, comme le présumé V40 ThinQ qui pourrait être officialisé à l’occasion de l’IFA dans moins de deux mois, et sa situation financière, toujours très précaire, malgré un changement radical sur la stratégie de développement des terminaux. Attaquer une autre entreprise en justice, c’est déjà plus courant de la part de Google, de Microsoft, d’Apple, de Samsung, de Nokia (l’entreprise, pas la marque) ou de Qualcomm.
Plainte déposée contre Wiko
Cependant, quand il s’agit de montrer les crocs et de devenir menaçante, la marque asiatique ne se défile pas et va au contact. C’est en effet ce que rapporte l’agence de presse coréenne Yonhap dans une dépêche datant de la semaine dernière. La société LG Electronics a porté plainte contre Wiko, la filiale du fabricant chinois Tinno. Selon LG Electronics, la marque marseillaise aurait violé trois de ses brevets liés à la technologie LTE. Le constructeur coréen a donc déposé une plainte auprès du tribunal de Mannheim, en Allemagne (un choix étonnant qui n’est pas expliqué par la dépêche).
Le V30S de LG au Mobile World Congress 2018
Selon son porte-parole, LG Electronics a contacté Wiko à plusieurs reprises afin de régler ce conflit « à l’amiable », c’est à dire autour d’une table de négociation. Un premier courrier aurait été envoyé en 2015, suivi de plusieurs prises de contact pour que Wiko signe un accord de licence de ces brevets. Mais Wiko n’aurait pas donné suite. Notez que le porte-parole de Wiko n’a pas été interrogé par Yonhap.
Juste une histoire de sous ?
Comme toujours, il semble qu’il s’agit ici d’une querelle de chiffre. La citation du porte-parole de LG Electronics le confirme : « Nous continuerons à prendre des mesures sévères contre les utilisations non approuvées de nos brevets sans paiement équitables ». Sous-entendue, quand la facture sera payée, la plainte sera levée. Depuis que les finances de LG Mobile sont dans le rouge, sa maison-mère semble être un peu moins conciliante vis-à-vis de ceux qui, selon elle, utilisent ses brevets sans en payer les droits.
Ce genre de plainte, assez rare donc pour LG Electronics, semble être de plus en plus courante. L’année dernière, la firme coréenne a déposé une plainte contre la marque de smartphones Blu Products, basée à Miami. Selon LG Electronics, Blu Products a violé cinq de ces brevets liés à la technologie LTE. Dans son communiqué de presse de l’époque, LG Electronics affirme avoir pris contact à plusieurs reprises avec Blu Products afin de régler le conflit autour d’une table (et d’un contrat de licence). Déposée auprès de la cour de justice du Delaware, cette plainte serait la première du genre pour la firme asiatique. Avec celle contre Wiko, ça fait deux.