Tout savoir sur : La marque Vertu est de retour avec un nouveau smartphone : Aster P
L’histoire de Vertu est assez incroyable. Marque de luxe britannique développée à l’origine par Nokia, puis revendue à deux reprises à un fonds d’investissement. Le dernier d’entre eux, Godin Holdings, d’origine hongkongaise, avait cédé l’entreprise à un homme d’affaires turc dont la famille a un passé tumultueux. Après avoir lancé un feature phone résolument inaccessible, le Signature Cobra, et avoir signé un accord de fabrication avec TCL (le même TCL qui fabrique des BlackBerry, des Alcatel et un Palm), l’entreprise ne parvient pas à repartir du bon pied. L’usine britannique est fermée. Les employés licenciés. On croyait alors que c’était la fin.
Le renouveau passera par la Chine
Mais pas tout à fait. Car Vertu a continué d’exister en Chine au travers de son distributeur exclusif. Un distributeur qui semble être devenu un peu plus qu’un distributeur, puisqu’il a organisé une conférence de presse « mondiale » à Beijing dont les invitations ont été envoyées fin septembre. Le thème de cette invitation : « Live or Die ». Une halle a été construite pour l’occasion, avec à l’intérieur une grande salle de conférence, des décors baroques ultra chargés, des couloirs lumineux, des miroirs et bien d’autres choses encore. Et grand message bien visible : « Fait à la main en Angleterre ». Ah ?
Durant cette conférence de presse, un mobile a été présenté. Il s’agit du Aster P, successeur lointain de l’Aster, un smartphone qui alliait une certaine élégance esthétique, des matériaux luxueux et une fiche technique premium (à défaut de haut de gamme). L’Aster P est tout cela bien sûr. C’est un mobile « Vertu » à 100 %, avec toujours ce léger manque d’ambition au niveau des composants qui tranche avec l’ostentatoire et, surtout, le prix (un prix qui fait passer l’iPhone Xs Max 512 Go pour de l’entrée de gamme).
De 3500 euros à plus de 10 000 euros
Commençons par l’extérieur. Du cuir ou du croco à l’arrière. Du titane sur les tranches et sur certains éléments techniques (comme cette petite trappe qui permet d’accéder à la carte SIM). Du saphir synthétique à l’avant, le fameux matériau qui a tant fait parler de lui durant l’affaire GT Advance Technologies. Trois séries sont proposées : Baroque, Gothic et Rococo. Seule la dernière série bénéficie d’un habillage en crocodile. Notez que certains habillages sont sertis d’or pour ajouter encore à l’ambiance chargée. Le prix de ces mobiles démarre à 29800 yuans (3755 euros) et peut frôler les 100000 yuans. Soit plus de 12 500 euros.
Que retrouvons-nous donc à l’intérieur pour ce prix ? Nous ne sommes pas vraiment à la hauteur du positionnement résolument « flagship » du Signature. Mais nous sommes loin du grand écart entre l’intérieur et l’extérieur des anciens Vertu. Ici, la dalle tactile mesure 4,9 pouces et est AMOLED. Sa définition est Full HD pour une résolution autour des 450 pixels par pouce. Le chipset est un Snapdragon 660 de Qualcomm. Ce chipset n’est ni haut de gamme ni récent. Mais il fait très bien le job.
Service de conciergerie inclus
La batterie est un modèle 3200 mAh (compatible Quick Charge 3.0). La configuration de la mémoire est de 6 Go pour la RAM et 128 Go pour le stockage. Le capteur photo est un modèle 12 mégapixels. La webcam est un modèle 20 mégapixels. Et Android Oreo est à bord. Trois informations importantes au sujet du système d’exploitation. D’abord, il est dépourvu de services Google. Ensuite, il est protégé grâce aux technologies Silent Circle. Enfin, il intègre le fameux service de conciergerie déjà croisé dans les terminaux précédents.