Tout savoir sur : HTC pourrait proposer à d’autres d’exploiter sa marque
Quel avenir pour HTC ? Cette question se pose depuis longtemps et de plus en plus souvent. D’abord parce que le chiffre d’affaires de la firme baisse graduellement et qu’elle est déficitaire depuis plusieurs années. Ensuite parce qu’elle développe de moins en moins de produits et qu’elle se concentre sur le haut de gamme où même des marques historiques comme Sony ou LG ont des difficultés à rencontrer leurs publics. Enfin parce qu’elle a vendu à Google l’équipe qui s’occupait des Pixel, une prestation qui rapportait beaucoup d’argent à HTC.
Des pistes pour redonner du souffle à HTC
La stratégie de la firme taïwanaise semble aujourd’hui s’appuyer sur plusieurs axes, mais aucun ne semble être une réussite franche. La réalité virtuelle, avec les casques Vive et la boutique Viveport, semble bénéficier d’une belle dynamique, même si les résultats ne suffisent pas à absorber les frais de recherche et développement. La branche crypto-monnaie, avec un premier modèle appelé Exodus 1, s’adresse à un marché de niche (heureusement, il sera bientôt possible d’acheter l’Exodus 1 avec des monnaies plus courantes, annonce faite durant le MWC 2019). Quant aux smartphones, HTC devrait encore réduire la voilure.
Les futurs Desire seront-ils fabriqués par des marques indiennes ?
Quel pourrait donc être le futur levier de croissance de HTC ? Selon le quotidien India Times, la firme aurait prévu de signer des accords de licence de sa marque avec des constructeurs de smartphones, un peu comme BlackBerry avec TCL ou Nokia avec HMD Global, par exemple. Le premier pays concerné serait l’Inde. Et les fabricants visés par HTC seraient positionnés sur le segment low cost afin de ne pas concurrencer inutilement les terminaux que HTC continuerait de développer. Pour chaque téléphone vendu, la firme toucherait donc des royalties.
Trois spécialistes du low cost indien
Trois noms, croisés à plusieurs reprises dans nos colonnes, sont cités par le quotidien indien : Micromax, Lava et Karbonn. Ce sont trois constructeurs qui ont l’habitude de vendre leurs terminaux sous la barre des 100 euros. Les années précédentes, ils ont participé à plusieurs programmes, dont Android One et Android Go, visant à démocratiser l’usage des mobiles en Inde. Leurs atouts : ils ont les moyens de produire des mobiles en inde (bénéficiant ainsi d’une fiscalité allégée).
Cependant, les discussions entre HTC et les constructeurs locaux tourneraient autour de la conception de smartphones milieu de gamme et non ultra low cost. En effet, le marché indien des mobiles vendus au-dessus des 10000 roupies (soit 130 euros environ) est actuellement le plus dynamique. Or, c’est un segment très compétitif ou Xiaomi, numéro 1 en Inde, Oppo, Samsung et Vivo sont très bien implantés. En outre, les acteurs indiens cités n’auraient pas de difficulté à produire des mobiles, mais manqueraient de moyens pour apporter de l’innovation. Un manque qui les a cruellement fait reculer en 2018, passant conjointement sous la barre des 10 % de part de marché.