Avant, il y avait les écrans entourés de larges bordures. Demain, les écrans seront sans bordure. Et entre les deux, pendant deux ans (entre 2017 et 2019), l?histoire de la téléphonie retiendra certainement l?étape intermédiaire : celle des encoches. Il en existe de nombreux types : rectangulaires, en trapèze, arrondies, en « goutte d'eau » ou encore pointe.
Trop d'encoches tue l'encoche ?
Il y a celles qui sont larges, comme celle des iPhone X, XS, XS Max et XR, celle du Mi 8 chez Xiaomi, du Nokia 8.1 chez Nokia ou du Mate 20 Pro chez Huawei. Il y a celles qui sont petites, comme celle des Galaxy A50, le Redmi Note 7 Pro, le OnePlus 6T ou le Mi 9. Et il y a celles qui sont entre les deux, comme celle des P20 et P20 Pro chez Huawei, ou celle du Nokia 6.1 Plus chez Nokia.
Si les premiers modèles ont été considérés comme des curiosités par les consommateurs, l'incroyable popularité de la fonctionnalité chez les constructeurs a rapidement amené les usagers à repousser l'idée d'adopter un téléphone à encoche, avec des messages relativement durs sur les forums des sites spécialisés. Et ce qui devait être une étape dans l?évolution de la téléphonie est devenu, par son impopularité, une technologie « non grata ».
Mais où mettre cette webcam ?
Depuis, les constructeurs tentent de répondre aux attentes des usagers en enlevant. Cela a commencé avec une fonction logicielle qui permet de noircir les deux « oreilles » qui entourent l'encoche (comme pour le G7 ThinQ). Et cela a continué en créant des écrans rectangulaires sans le découpage indésirable. Or, supprimer l'encoche signifie aussi supprimer l'emplacement où est hébergé la webcam. Il faut trouver où positionner la webcam.
Et à ce jeu, les constructeurs rivalisent d'idée : Xiaomi la plaçait dans la bordure sous l?écran du Mi MIX ; Huawei, Xiaomi et Oppo créaient un design coulissant pour le Magic 2, le Mi MIX 3 et le Find X. Vivo plaçait la caméra dans un tiroir motorisé avec le NEX S ou intégrait un second écran à l'arrière du NEX Dual Screen pour créer des selfies avec le capteur principal. Et nous ne parlons pas des trous dans les écrans, comme les Galaxy S10 de Samsung.
Un design qui coulisse, mais dans l'autre sens
ZTE ne participait pas jusqu?à présent. La firme était bien trop occupée à se relever de sa mésaventure avec le gouvernement américain. Mais, maintenant qu'elle est de retour, elle devrait démontrer une belle capacité d'adaptation. Nous en voulons pour preuve deux concepts qui ont été dévoilés par le site Slashleaks. Le smartphone qui se trouve en tête de cet article serait l?Axon S. Et celui qui se trouve ci-dessus serait l?Axon V. Ces deux mobiles ne seraient que des concepts et non (pour l'instant) de futurs produits commerciaux.
L?Axon S est le plus « classique ». Il reprend l'idée du design coulissant. Mais, au lieu de coulisser verticalement, la partie arrière du téléphone coulisse horizontalement. Ainsi, en dévoilant la partie coulissable, l'utilisateur découvre une double webcam. A l'arrière, aucun bloc photo n'est apparent, car ZTE a profité de la même astuce pour cacher l?équipement photographique principal. Un triple capteur photo se dévoile donc en coulissant la coque.
Pas d'encoche, mais une protubérance
Vous remarquerez d'ailleurs que ZTE en profite pour loger un flash démesuré. Vous remarquerez aussi que les capteurs photos principaux et les deux webcams sont les uns derrière les autres. Cela nous fait dire qu'il ne s'agit que d'un concept : il n'y a déjà pas beaucoup de place dans la largeur entière d'un téléphone, alors quand celle-ci est divisée par deux, c'est pire encore.
L?Axon V quant à lui ne dissimule pas la ou les webcams dans une portion escamotable du design. Ici, ZTE déporte cet équipement dans une partie protubérante du mobile, ici à droite de l?écran. Cette partie est totalement fixe. Ce qui a un avantage : pas de mécanique qui risque de s'endommager. En revanche, pour ce qui est de rentrer le téléphone dans la poche, c'est une autre histoire. Et les risques de casser cette partie ne sont pas minces. Cependant, l'intérêt ici est de tester l'ergonomie d'une protubérance.