Tout savoir sur : Android Q serait nativement compatible avec les écrans Force Touch
Vous aurez remarqué que les différents constructeurs de téléphones s’inspirent les uns des autres. Et c’est normal : quand l’un trouve une bonne idée, les autres s’empressent de l’adapter pour leurs propres besoins. Ou simplement pour occuper le terrain. Les encoches sont l’un des exemples les plus récents. Mais les écrans pliables devraient l’être également, ainsi que les zooms périscopiques.
Source d'inspiration
Apple est l’une des sources d’inspiration les plus connues parmi les fabricants de téléphones. Il faut dire que la firme de Cupertino intègre régulièrement de nouvelles technologies dans ces téléphones ou propose de nouvelles idées en termes de design. Les coques en aluminium avec séparation pour les antennes, proposées avec l’iPhone 6, ont été reprises par l’ensemble de l’industrie. Encore aujourd’hui, certains téléphones low cost les adoptent.
Le Mate S est l'un des rares mobiles ayant un écran sensible à la pression
Parmi toutes les bonnes idées en termes de design, l’une de celles qui ont été le moins reprises est 3D Touch. Pourtant, quelle brillante idée : intégrer un capteur de pression dans l’écran pour créer une nouvelle dimension d’intégration avec le système d’exploitation. Arrivée avec l’iPhone 6S (et même avec un peu avant avec les Apple Watch), 3D Touch a été reprise par quelques constructeurs (dont Samsung, Vivo, Xiaomi, Meizu, Huawei, ou encore ZTE) dans une quinzaine de mobiles environ, du Galaxy S8 au Meizu Pro 6, en passant par le Mi 5s, le Mate S ou l’Axon Mini. Remarquez que HTC a adapté l’idée en l’intégrant dans les tranches de ces derniers modèles haut de gamme.
Un développement spécifique et couteux
Force Touch est donc clairement sous-représentée. Pourquoi ? L’une des hypothèses les plus probables est l’obligation des constructeurs de smartphones à adapter Android pour créer les interactions issues de la pression du doigt sur l’écran compatible. Car, encore aujourd’hui, cette fonctionnalité n’est pas prise en charge nativement par le système d’exploitation. Cela veut dire que les constructeurs doivent non seulement créer les API qui connectent l’écran Force Touch avec le système d’exploitation, mais aussi adapter l’interface, convaincre les développeurs d’application de prendre en charge la fonction et maintenir techniquement la compatibilité au travers des mises à jour régulières.
Ce coût, les fabricants ne veulent pas le soutenir. Notamment ceux dont la marge d’exploitation est assez faible (comme Honor, Xiaomi ou OnePlus). Ils attendent patiemment que Google fasse le travail. Et cela arrive. À l’occasion de la mise à disposition de la beta d’Android Q, Google a mis à jour la documentation liée à l’OS sur son site dédié aux développeurs. Et dans cette documentation, une nouvelle fonction y est mentionnée : « Deep Press ». Cette fonction est une adaptation de Force Touch pour le monde d’Android.
Une intégration très tardive
La prise en charge native de cette fonction devrait donc amener les constructeurs à réinvestir dans ce genre de technologie. Car il n’y aura plus besoin d’adapter Android et la compatibilité sera garantie par Google. Il est intéressant de noter que Google aura mis plus de 4 ans à intégrer cette technologie dans le système Android, alors que la firme a été largement plus proactive quant à la compatibilité de son système d’exploitation avec les formes d’écran les plus variées (ratios compris entre 18/9e et 21/9e, encoches de toutes formes et dalles tactiles pliables). Les rumeurs parlaient déjà de son intégration dans Android Nougat...
Pourquoi une telle différence ? Est-ce parce que ce n’était pas prioritaire ? Ou bien parce que les constructeurs n’ont pas assez soutenu cette technologie ? Ou encore parce qu’Apple risquait d’attaquer en justice ? Nous ne le saurons certainement jamais.