Tout savoir sur : Huawei chercherait à remplacer le Play Store avec Aptoide
Nous en parlons depuis le début de la semaine : Huawei subit actuellement un embargo commercial. La firme chinoise ne peut plus se fournir en technologie aux États-Unis. Cette restriction, temporairement levée pour les besoins de mises à jour du parc existant jusqu’en août, concerne les logiciels et les matériels. Chipset, modem, licence de brevets, licence d’exploitation d’Android, licence d’exploitation du Play Store et même, comme nous l’avons appris hier, licence d’exploitation des architectures ARM.
Un opérateur de boutique alternative
Dans pratiquement tous les cas, Huawei pourrait contourner le problème grâce à la concurrence internationale (à partir du moment où le produit n’a pas été développé avec une technologie américaine). Parmi les difficultés à résoudre se trouve celle du Play Store, incontournable pour les applications. D’où une fuite intéressante en provenance du site ibérique Dinheiro Vivo : Huawei serait en discussion avec une start-up portugaise appelée Aptoide.
Vous pouvez aussi télécharger le client Play Store sur Aptoide...
Cette dernière opère une boutique d’applications alternative et éponyme sur Android. Elle abriterait 900 000 applications et aurait accueilli 200 millions d’utilisateurs. Si vous trouvez que ce chiffre est considérable pour un service que vous ne connaissez peut-être pas, sachez que cette boutique est également proposée (tout ou partie) en marque blanche à des constructeurs parmi lesquels vous retrouvez Xiaomi, Vivo et Oppo, trois des six marques les plus importantes au monde.
Des boutiques trop marketing
Vous le savez certainement, il existe plusieurs moyens d’obtenir des applications pour Android. La plus connue est bien évidemment la boutique officielle de Google : le Play Store. Elle est préinstallée sur l’ensemble des terminaux certifiés par la firme de Mountain View. Les alternatives au Play Store se distinguent en deux groupes. Celles qui appartiennent aux constructeurs de smartphones, comme Samsung Apps ou AppGallery, cette dernière appartenant à Huawei. Toutes les marques chinoises en ont une pour contourner le problème du blocage de Google en Chine.
La seconde catégorie regroupe toutes les boutiques indépendantes des constructeurs : Amazon AppStore, Opera Store, etc. Elles ont toutes un point commun : elles ne sont pas aussi riches que celles de Google, bien évidemment. AppGallery, par exemple, est davantage un système de recommandation marketing, où quelques partenaires sont mis en avant, plutôt qu’une place de marché traditionnelle. En outre, ces boutiques ont un catalogue très marqué par leurs origines (AppGallery compte beaucoup d’applications chinoises, c’est logique).
Une boutique, c'est bien, mais qu'en est-il des applications ?
Le potentiel partenariat avec Apptoide permettrait de pallier les quelques défauts d’AppGallery, notamment la diversité de l’offre applicative. Cependant, même si Huawei choisit de faire confiance à Apptoide, la start-up ne résoudra pas tous les problèmes de la firme. Notamment, Huawei ne pourra pas proposer les applications créées par des firmes américaines qui auront choisi de suivre les instructions du gouvernement de Washington. Nous pensons à Google, bien sûr, mais aussi potentiellement à Facebook (ce qui inclut aussi Instagram et WhatsApp), Uber, Microsoft, Amazon, eBay, PayPal ou encore Twitter. Des services utilisés quotidiennement par des centaines de millions de personnes qui pourraient choisir d’abandonner la marque.