Tout savoir sur : KaiOS reçoit 50 millions de dollars pour se développer
Le feature phone n’est pas mort. Bien au contraire, depuis le retour en grande pompe de Nokia, le segment se porte de mieux en mieux, comptant pour un quart du marché global de la téléphonie. Selon certaines études, il pourrait représenter un marché de 28 milliards de dollars sur les trois prochaines années. Pour cela, le feature phone doit évoluer et répondre aux attentes des consommateurs. Et pour cela, il lui faut un système d’exploitation.
50 millions de dollars
C’est le rôle que s’est donné KaiOS. Nous avons déjà évoqué ce sujet dans nos colonnes à plusieurs reprises. Il y a quelques jours encore, nous vous informions que HMD Global poussait une nouvelle mise à jour pour son Nokia 8110 4G afin d’y intégrer WhatsApp. Le Nokia 8110 4G (le fameux Banana Phone) est l’un des feature phones fonctionnant avec KaiOS. C’est d’ailleurs le plus connu. Mais il est loin d’être le seul, puisque d’autres marques ont adopté cet OS. Nous retrouvons dans le désordre CAT, Energizer, Doro, Micromax, Reliance Jio, Alcatel, etc. Selon son créateur, KaiOS animerait plus 100 millions de terminaux, répartis dans 100 pays.
Développer un système d’exploitation, réaliser des mises à jour et créer un écosystème moderne (avec des applications accessibles dans une boutique), cela coûte évidemment beaucoup d’argent. En juin 2018, KaiOS accueillait Google dans son capital. La firme apportait ainsi 22 millions de dollars. Cette année, KaiOS boucle un tour de table plus ambitieux encore, puisqu’il s’élève à 50 millions de dollars. Parmi les principaux investisseurs, nous retrouvons Google et TCL, déjà présents précédemment, ainsi que le fonds d’investissement Cathay Innovation.
Développer l'écosystème et l'offre d'applications
Dans son communiqué de presse, KaiOS explique que les fonds auront trois objectifs. Le premier est le développement et l’amélioration de la plate-forme et de l’interface utilisateur. Une interface qui a évolué récemment avec l’introduction d’un carrousel pour sélectionner les applications les plus fréquemment utilisées. Parmi les développements à réaliser, la compatibilité avec les nouveaux chipsets des fondeurs partenaires, Qualcomm et Unisoc. Le deuxième objectif est le développement commercial avec de nouveaux produits à proposer aux constructeurs (et aux opérateurs) et une présence dans davantage de pays.
Enfin, KaiOS comptait utiliser ces fonds pour développer son écosystème applicatif. C’est un enjeu considérable, car de nombreux usagers ne choisissent pas (ou plus) les feature phones parce qu’ils sont dépourvus des applications essentielles. L’arrivée de Facebook, Twitter, Google Asslsitant, Gmail, YouTube ou Google Maps améliore considérablement la pertinence de KaiOS. Mais il faut aller plus loin.