Tout savoir sur : Que faut-il penser de Fuchsia OS, la dernière expérience de Google ?
Si vous ne connaissez pas Fuchsia OS, vous en entendrez certainement parler cette semaine sur les sites d’information spécialisés en informatique et en nouvelles technologies. En effet, une étape importante a été franchie par ce système d’exploitation encore en développement : l’ouverture d’un site dédié aux développeurs. Et en franchissant cette étape, de nouvelles questions se posent quant à son avenir. Ce qui motive évidemment la publication des lignes que vous lisez actuellement.
Un coeur tout neuf
Revenons trois ans (ou presque) en arrière : durant l’été 2016, un nouveau projet de Google est découvert sur Github. Il s’appelle Fuchsia OS. Contrairement à Android et Chrome OS (et bien d’autres systèmes d’exploitation), il n’est pas basé sur un cœur Linux, mais sur un nouveau microkernel appelé Zircon. Le but d’abandonner Linux est de repartir de zéro pour créer un nouveau système d’exploitation plus moderne, plus adaptable et plus fluide grâce à un système modulaire.
Durant les trois années qui ont suivi sa découverte, le projet a été mené discrètement chez Google. Ajout d’une interface utilisateur en mai 2017. Création d’un SDK appelé Flutter pour développer des applications. Compatibilité avec Apple Swift en novembre 2017. Compatibilité avec les smartphones, les tablettes et les ordinateurs portables. Nouveau navigateur Web en janvier 2018. Intégration d’un assistant virtuel en février 2018. Compatibilité avec YouTube en juillet 2018. Support du langage Java en novembre 2018. Intégration au kit de développement d’Android en décembre 2018. Semi-compatibilité avec les applications Android en janvier 2019. Etc.
Il ne remplacera pas Android (ou Chrome OS)
Ce ne sont là que quelques étapes dans la courte, mais riche, vie de l’OS. Le sujet a tant été évoqué dans les médias que Google a choisi de l’évoquer plus ouvertement durant la dernière édition de sa conférence annuelle des développeurs organisée il y a deux mois (pour y présenter Android Q, notamment). L’idée de Google était alors simple : désamorcer la rumeur : Fuchsia n’est pas un remplaçant pour Chrome OS et Android, c’est une expérience pour chercher de nouvelles idées qui viendront enrichir les produits commerciaux existants de la firme.
Pourtant, deux mois plus tard, voilà qu’une nouvelle étape est franchie, celle que nous avons évoquée en préambule. Il s’agit donc de l’ouverture d’un site pour accueillir les développeurs. Ces derniers pourront y télécharger les documents de référence, les logiciels de développement et même les fichiers nécessaires au test du système d’exploitation. Une étape qui ressemble davantage à celle d’un produit commercial qui se cherche un écosystème et des applications, plutôt qu’une expérimentation. D’où notre question en titre : que penser de Fuchsia OS ?
Mais alors à quoi servira-t-il ?
Selon nous, il s’agit d’un projet plus complexe qu’il en a l’air. Oui, ce nouvel OS n’est pas censé remplacer Android et Chrome OS sur les ordinateurs, les tablettes ou les smartphones. Mais, hormis quelques idées qui arriveront sur ces deux OS, il pourrait être destiné à prendre sa place dans les objets connectés, un marché hétérogène, en pleine expansion et en demande d’une certaine homogénéisation. Voilà que ce pourrait apporter Fuchsia OS.