Il aura fallu quatre ans à Qualcomm pour se décider à remplacer le vieillissant Snapdragon 212. Quatre ans durant lesquels plusieurs révolutions se sont déroulées en téléphonie mobile. La plus importante étant la généralisation des architectures 64-bit dans les chipsets. Si Qualcomm a su faire profiter de cette nouvelle technologie à la très grande majorité des gammes Snapdragon (400, 600, 700 et 800), une autre a été laissée sur le bord de la route : les Snapdragon 200.
Appellation Snapdragon refusée
C’est une gamme que Qualcomm n’estimait pas trop non plus. La preuve : elle a perdu son statut de « Snapdragon » en 2017 avec l’arrivée de la plate-forme « Qualcomm 205 ». Pas assez qualitatif pour être un Snapdragon, le dual-core Cortex-A7 sorti en 2017 anime quelques feature phones, dont le Nokia 8110 4G (la nouvelle version du Banana Phone). Et le Snapdragon 212, actuel représentant de la gamme, est au centre de l’épineux problème de mise à jour du Nokia 2.
Il était donc largement temps de tourner la page et d’écrire un nouveau chapitre de la vie de cette gamme qui n’est certes pas aussi valorisante que la gamme 800, mais qui a le mérite d’animer des téléphones « volumiques », vendus hors forfait sous la barre des 120 euros. Voici donc le « Qualcomm 215 Mobile Platform » (toujours destitué du titre Snapdragon), chipset quad-core qui a le mérite d’apporter « enfin » le support des architectures 64-bit dans l’offre ultra low cost de Qualcomm. Il était grand temps.
Arrivée du 64-bit en ultra low cost
Les Cortex-A7 sont donc remplacés par des Cortex-A53. Ils sont toujours cadencés à 1,3 GHz et sont toujours gravés en 28 nm. Mais le support du 64-bit les rend beaucoup plus rapides et puissants. Le GPU est un Adreno 308 que vous retrouvez dans les Snapdragon 425 et 427. Selon Qualcomm, ce GPU est 28 % plus rapide que l’Adreno 304 du Snapdragon 212.
Le Qualcomm 215 est compatible avec les écrans HD+, comme son prédécesseur, ici jusqu’au format 19/9e. Il supporte des capteurs photo plus précis : jusqu’à 13 mégapixels en configuration simple (contre 8 mégapixels précédemment) et jusqu’à 8 mégapixels en configuration double. En outre, la capture vidéo passe du 720p au 1080p (certainement en 30 images par seconde).
Charge rapide, LTE, WiFi ac et paiement sans fil
Autre bonne nouvelle : les connexions ont été mise à jour. Si le modem 4G est toujours un Snapdragon X5 (LTE catégorie 4), le WiFi passe en version ac dual band et le Bluetooth en version 4.2 (contre WiFi n et Bluetooth 4.1 précédemment). Il prend en charge les capteurs NFC (avec le paiement sans fil Android Pay). La voix sur réseau LTE est accessible. Et cerise sur le gâteau : il est compatible Quick Charge. Il supporte la RAM au format LPDDR3 et le stockage au format eMMC 4.5. Et il prend en charge les cartes microSDXC jusqu’à la norme UHS-1.
Le chipset serait d’ores et déjà disponible pour les fabricants qui souhaitent l’utiliser. Les premiers smartphones sont attendus dans le courant du second semestre 2019. Ils pourraient même être présents à l’IFA…