Selon des propos recueillis à Shenzhen par deux journalistes de l’hebdomadaire Le Point, Ren Zhengfei, fondateur et président directeur général de Huawei Technologies, se veut rassurant sur l’avenir de son entreprise. Avant tout, l’homme se défend de toute tentative d’espionnage. Il a ainsi déclaré que « Nous sommes soumis à la législation chinoise […] mais nous sommes indépendants » tout en expliquant que le gouvernement chinois n’avait jamais demandé d’exploiter les données des utilisateurs. Il finit de se justifier en expliquant que l’entreprise n’avait pas accès aux données et qu’aucune « porte dérobée » n’était présente, selon lui.
Malgré les menaces qui planent, le patron de Huawei ne semble pas inquiet sur l’avenir de son entreprise. D’après lui : « Si les Etats-Unis ou d’autres pays n'achetaient plus nos produits, cela n’aurait pas beaucoup d’impact pour nous » et de poursuivre qu’il serait même prêt à se fournir davantage en Europe. Il pourrait également signer un accord de non-espionnage si les autorités françaises ou européennes le demandaient.
Ren Zhengfei, fondateur de Huawei
Quid d’un OS alternatif et de la 5G ?
Huawei n’a jamais caché le fait d’avoir un système d’exploitation alternatif en cas de problème avec Google. Cependant, même si son dirigeant l’annonce comme étant extrêmement performant et qu’il pourrait être déployé sur les appareils de la marque très rapidement, il concède le fait qu’il n’est malheureusement pas accompagné d’un assez bon écosystème d’applications qui mettrait des années pour être réellement optimisé.
Enfin, Ren Zhengfei est revenu sur le sujet de la 5G au cœur des tensions entre le président américain Donald Trump et l’entreprise chinoise. Pour lui, impossible de faire l’impasse sur ce nouveau réseau de télécommunications au risque de passer pour « un pays arriéré ». Sûr de lui sur ce point, le patron de Huawei a ainsi déclaré que les infrastructures et les réseaux 5G développés par sa société sont « les plus performantes au monde » et qu’aucun fabricant ne pourra les rattraper dans les deux ou trois ans à venir.