Tout savoir sur : Qualcomm préparerait des chipsets 64-bit pour les montres connectées
Si la gamme Snapdragon Wear a le mérite d’avoir participé à la naissance du marché des smartwatches en offrant deux plates-formes (SDW1100 et SDW2100) nativement compatibles Android Wear (puis Wear OS) et relativement complètes aux constructeurs, elle manque clairement d’enthousiame. Les rares chipsets qui ont suivi (SDW2500, SDW1200 et SDW3100) n’ont offert que très peu d’améliorations vis-à-vis des premiers composants.
Les constructeurs moins motivés
Cet état d’esprit est certainement dû à un marché des montres connectées qui peinait à trouver son public entre 2016 et 2017. Alors que les études estimaient que le marché serait dithyrembique, la réalité était toute autre. En outre, l’Apple Watch a siphoné une grande partie des ventes de la concurrence. Une étude de Counterpoint Research affirmait en mai dernier que la montre d’Apple caracolait en tête au premier trimestre 2019 avec 35,8 % du marché mondial, suivi de Samsung (11,1%), Imoo (9,2 %), Fitbit (5,5 %), Amazfit (3,7 %), Huawei (2,8 %), Fossil (2,5 %) et Garmin (1,5 %).
Bientôt des chipsets lus modernes pour les montres connectées ?
Que manque-t-il donc aux smartwatches sous Wear OS ? De l’autonomie ? Oui. De la puissance ? Oui. Des applications ? Sans aucun doute. De la connectivité (et une certaine indépendance) ? Egalement. Mais pour offrir cela, il faut un chipset qui soit capable de le faire. Or, les Snapdragon Wear actuels en sont incapables. Selon une fuite de nos confrères allemands de WinFuture, Qualcomm y travaille, bien évidemment.
Un dérivé du Snapdragon 429
Dans un article publié ce matin, ces derniers affirment que deux plates-formes de test auraient été développées. La première s’appelle WTP2700 et la seconde WTP429W. « WTP » serait l'acronyme interne de Wearable Test Platform. Notez que les deux appellations pourraient pointer vers le même produit fini qui pourrait prendre le nom de Snapdragon Wear 2700. Le nom de la seconde plate-forme est intéressant, car il serait dérivé de celui d’un chipset pour smartphone : le Snapdragon 429 (le chipset du Nokia 3.2 par exemple). Vous noterez la lettre « W » pour « Wear » ou « Wearable ».
Face au Snapdragon Wear 3100, un Snapdragon 429, même adapté aux smartwatches, apportent de nombreuses nouveautés. La première est le support du 64-bit. Comme pour les Qualcomm 2XX Mobile Platform (avec le tout récent Qualcomm 215), les architectures 64-bit (et plus précisément les cœurs Cortex-A53, arriveraient enfin. Jusqu’à présent, les Snapdragon Wear s’appuyaient encore sur les vieux cœurs Cortex-A7. Deuxième atout : la finesse de gravure. Elle passe de 28 nm à 12 nm, promesse de vitesse et d’économie d’énergie. Le SD429 est cadencé jusqu’à 2 GHz, tandis que le SDW3100 ne fonctionne qu’à 1,2 GHz.
Prise en charge étendue des réseaux
Parmi les autres nouveautés se trouvent le support natif de la 4G, du Bluetooth 5.0, du support de stockage eMMC 5.1. WinFuture rapporte également que la plate-forme de test WTP429W pourrait intégrer un coprocesseur dédié aux capteurs de mouvement, déjà présent dans le Snapdragon Wear 3100. Il s’agit d’un processeur extrêmement économe en énergie qui gère les signaux des capteurs sans avoir à activer les cœurs applicatifs quand les fonctions interactives de la montre ne sont pas utilisées. Voilà donc qui est prometteur. Reste à savoir si cela se concrétisera réeellement. En 2018, Qualcomm a présenté le Snapdragon Wear 3100 au mois d’octobre. Il faudra donc certainement attendre jusqu’à l’automne pour découvrir un successeur.