Tout savoir sur : Les États-Unis accordent les premières licences commerciales pour Huawei
A l’occasion du G20, quelques semaines après l’ajout de Huawei et ses filiales dans sa liste noire des entreprises, le président Donald Trump dévoilait l’émission « prochaine » de licences d’exploitation pour les sociétés américaines grâce auxquelles ces dernières pourront à nouveau vendre leur bien technologique à la firme chinoise. Au mois d'août, une fuite affirmait que le département américain du Commerce avait déjà reçu quelque 130 dossiers.
Situation bloquée
Au mois d’octobre, soit trois mois plus tard, quand la Chine et les États-Unis se retrouvaient à nouveau à la table des négociations économiques dans lesquelles le sort de Huawei était un sujet brulant, le secrétait d’État américain Wilbur Ross affirmait que les licences commerciales seraient bientôt émises. Mais compte tenu de la complexité de l’affaire, Huawei étant accusé d’être une menace pour la sécurité nationale des États-Unis, la validation des dossiers prenait plus de temps que prévu.
Et alors que la firme chinoise se dit de plus en plus prête à vivre sans les technologies américaines, représentant plusieurs milliards de dollars dépensés par an auprès de leurs fabricants (Qualcomm, Intel et Micron particulièrement), voilà que les premières licences sont accordées. Selon un article de l’agence de presse Reuters, le département américain du Commerce aurait reçu 300 dossiers à ce jour. La moitié a été traitée jusqu’à présent. Et la moitié des dossiers traités a été validée. Soit entre 70 et 80 dossiers. Les autres ont été refusés.
Un pas en avant, un pas en arrière
Cela pourrait être une bonne nouvelle si cette décision ne pouvait être révoquée par l’instrument législatif américain. En effet, un sénateur républicain, Marco Rubio, a déclaré, suite à l’émission de ces licences, que cette décision allait à l’encontre de la sécurité des États-Unis et pourrait déposer un amendement au Sénat pour annuler les licences. L’association des concepteurs américains de semiconducteur a réagi en estimant que le commerce avec Huawei est une obligation pour que le secteur reste compétitif face à la concurrence internationale compte tenu de l’argent que la firme dépensait par an avant l’embargo.
En outre, la liste des entreprises ayant reçu leur licence commerciale n’a pas été dévoilée. Cependant, selon Reuters, Google n’en ferait pas partie. Cela veut dire que la situation de la suite Google Mobile Services reste la même à ce jour, malgré cette avancée. Cela veut dire qu'une mise à jour prochaine des Mate 30 et autres terminaux dépourvus de cette suite logicielle n'est pas encore à l'ordre du jour.