Tout savoir sur : Le grand retour de Rayman sur mobile
Qu'est ce qui a une tête, des mains, des pieds mais ni bras ni jambes et qui revient nous voir après deux ans d'absence ? Et oui, le sympathique Rayman est de retour pour de nouvelles aventures pixelisées. Un petit cours d'histoire pour commencer. Rayman sort tout droit de l'imagination fertile de Michel Ancel. C'est en 1995 que ce génie français du jeu vidéo crée ce personnage étrange et attachant, devenu la mascotte de Ubisoft. Une sorte de Mario made in France mais dont le succès a largement dépassé les frontières de notre pays avec pas moins de 15 millions de jeux écoulés !
Allez, pour le fun, on vous retranscrit intégralement le scénario : « Les lapins crétins ont envahis le monde de Rayman et ont kidnappé tous ses amis. Pour les délivrer, Rayman doit vaincre les lapins et sauver le monde ! ». Mais si bon scénario rimait avec bon jeu de plateforme, ça se saurait ! Le plombier de Nintendo ne s'est jamais encombré d'autre chose que « la princesse a été kidnappée » et ça lui a plutôt réussi jusqu'ici.
Rayman the hedgehog ?
La première chose qui frappe quand on commence à jouer à ce nouveau Rayman, c'est la rapidité du jeu. D'ailleurs, il ne faut pas chercher longtemps avant de trouver d'où les développeurs se sont inspirés. A peine aurez-vous fait deux pas dans le premier niveau que vous verrez apparaître une sorte de boucle que ne renierai pas Sonic, la mascotte de SEGA (test dispo dans cette même rubrique !). Et ce que l'on soupçonne de prime abord est très vite confirmé par ce bon vieux Rayman qui ne trouve rien de mieux à faire que de se mettre en boule dès qu'il est dans cette boucle, exactement comme le hérisson bleu. Il y a pire comme référence mais un hommage un peu plus subtil eut été de meilleur goût. En l'état, c'est de la repompe pur et simple. Autre clin d'oeil, un peu moins marqué celui-là, les attaques de ventouses. Il rappelle immanquablement Quackshot, un autre hit de l'époque de la Megadrive qui mettait en scène Donald Duck.
Les trois premiers niveaux se bouclent sans difficulté majeure. Ils présentent toutefois un problème : il arrive fréquemment qu'on ne contrôle plus rien de ce qui se passe à l'écran. Rayman part dans de folles roulades, tout devient flou tant ça va vite et le personnage rebondit dans tous les sens. Trop de rythme tue le rythme ! De plus, la difficulté est étrangement mal dosée avec des premiers niveaux bien trop faciles (même pour des premiers niveaux) et les trois derniers absolument redoutables.
Un bon titre tout de même
Mais ne vous y trompez pas, ce jeu reste très supérieur à la plupart des autres titres de plateformes actuels sur mobile. Si un certain désappointement point de ce test, c'est juste que Gameloft nous a gâté tout au long de cette année et que nous nous attendions à un finish en forme de feu d'artifice avec ce Rayman contre les lapins crétins. Le jeu est « juste » bon et son dynamisme impressionne. Il faut bien faire la distinction entre les premiers niveaux, un peu fouillis, et les suivants, parfaitement construits et vraiment plaisants à jouer
Les graphismes jolis, colorés et détaillés à souhait retranscrivent bien l'esprit « Cartoon » de l'univers enchanteur de la série. Quant aux ennemis, les lapins crétins, ils sont vraiment réussis avec leur air ahuri et leur dégaine lunaire. Il est toutefois dommage que le jeu ne compte que trois environnements, la forêt, la plage et le terrier hi-tech des rongeurs. Ils sont certes bien réalisés mais on aurait aimé un peu plus de variétés dans les décors.
Trois niveaux de difficulté sont disponibles. Quelque soit celui que vous sélectionnez, cela n'influe en rien sur la disposition du niveau ou le nombre d'ennemi, mais uniquement sur le nombre de coeurs et de vies disponibles au début du niveau. En clair, en mode « difficile », il vous faudra finir le jeu sans jamais vous faire toucher ! Un sacré challenge
- Réalisation : 15/20
Pas de mauvaises surprises de ce côté-là. Les graphismes sont jolis et colorés et Rayman bouge parfaitement son étrange corps. Seule fausse note : le manque de variété des décors.
- Jouabilité : 15/20
La prise en main de Rayman est immédiate lors des premiers niveaux mais on se rend ensuite compte, quand le jeu devient plus ardu, qu'il y a des subtilités de maniement à maîtriser.
- Sons : 11/20
Quelques thèmes entraînants.
- Durée de vie : 12/20
Le jeu est bien trop facile et dirigiste au début mais tout rentre rapidement dans l'ordre et les derniers niveaux sont vraiment de qualité.
- Scénario : 10/20
On met quand même la moyenne. Rien que pour les lapins crétins !
- Intérêt : 15/20
Certes, on en attendait plus de la part de Rayman dont chaque sortie est un événement. Mais, sans atteindre des sommets, cet épisode-ci tient parfaitement la route et vous fera passer un bon moment à n'en pas douter.