Un client de Bouygues Télécom qui consomme 80 minutes de voix et 30 SMS (profil moyen n°3) payait en mars 2003 20,50 euros contre 25 euros en septembre 2007, soit une augmentation de 22 %. Le même client chez SFR payait en 2003 19,50 euros, contre 20,30 euros en juillet 2007, soit une augmentation de 4,10 %. Un client d'Orange qui consomme 160 minutes de voix et 30 SMS (profil n°4) payait 38,50 euros en mars 2003, contre 46,6 euros en juillet 2007, soit une augmentation de 21%. Ceux du profil n°3 moyen payaient 26 euros contre 30,5 euros, soit une augmentation de 17,3 % en 5 ans. La dépense du petit consommateur s'est fortement accrue chez Bouygues Télécom, elle passe de 8,40 euros à 15 euros, soit une augmentation de plus de 78% en 5 ans.
Par ailleurs, l'arrivée des MVNO n'a pas eu d'impact significatif sur les politiques tarifaires des trois opérateurs de réseau qui disposent de plus de 95 % du marché. Ces opérateurs proposent des offres économiquement intéressantes seulement pour les consommateurs faibles utilisateurs ou atypiques (peu de voix et beaucoup de SMS par exemple).
Pour l'UFC-Que Choisir, ces observations montrent que le marché reste peu concurrentiel et est structuré par l'offre (modèle du forfait avec engagement de 24 mois) et non par la demande, c'est-à-dire par les besoins des consommateurs. L'association demande une baisse drastique des terminaisons d'appels mobiles en 2009, l'interdiction des contrats de 24 mois et l'entrée d'un quatrième opérateur de réseau susceptible de restaurer la concurrence.