Critique des forfaits dits « internet illimité »
Au-delà de la seule critique des performances technologiques, la nature même des forfaits dits « internet illimité » est souvent remise en cause spontanément, et ce, à double titre. En effet, comment peut-on considérer comme un accès à Internet un accès à un réseau bridé (sans Voip ni P2P par exemple), qui parfois exclut même le téléchargement des courriels? Et peut-on qualifier d'« illimité » un forfait qui restreint à quelques centaines de Mo la quantité de données transférables chaque mois? Dans ce cadre, certains fustigent Bouygues Télécom qui interdirait aux détenteurs de ses forfaits dit « illimités » le téléchargement de fichiers de plus de 5 mégaoctets sans que jamais le consommateur n'en soit informé.
Autre contrainte, le débit (ou vitesse). Beaucoup soupçonnent un bridage de leur connexion. Des craintes qui semblent justifiées au regard des (bas) débits enregistrés par les consommateurs : 59% des débits déclarés n'excédant pas 1 000 kilobits par seconde (Kbps) quand la 3G+ autorise théoriquement un débit de 7 200 Kbps.
Dans ce contexte, 41% des usagers (48% chez SFR) sont insatisfaits de leur connexion 3G. Face à l'ampleur du problème, l'UFC-Que Choisir saisit les pouvoirs publics pour leur demander un encadrement réglementaire de l'Internet illimité visant à :
• N'utiliser le terme « Internet » que pour désigner un accès universel à tous les contenus disponibles sur le Web ainsi qu'à tous les protocoles et technologies qui lui sont liés.
• Ne plus qualifier d'« illimitées » des offres soumises à un quota de données échangeables.
• Imposer aux opérateurs de fournir à leurs clients une information claire et précise sur les caractéristiques du service fourni (vitesse, couverture, saturation des réseaux, etc.).