Tout savoir sur : Bruxelles s'intéresse aux clés 3G chinoises
En quelques années, c'est un véritable raz-de-marée de clés 3G chinoises qui s'est abattu sur l'Europe. Ces clés 3G contribuent largement à la démocratisation de l'Internet mobile en permettant de connecter un ordinateur portable aux réseaux 3G/3G+ de nos chers opérateurs mobiles. Sur ce créneau ZTE et Huawei on littéralement inondé le marché grâce à des prix imbattables.Tellement imbattables que Bruxelles a décidé d'ouvrir une enquête antidumping qui pourrait être suivie de l'ouverture d'une seconde enquête pour subventions illégales selon le quotidien Les Echos. Ces actions font suite aux plaintes déposées par la société belge Option, qui est aujourd'hui la seule société en Europe à fabriquer ce type de matériel.
La société Option, qui a essuyé l'an dernier une perte nette de 53 millions d'euros, leur reproche de vendre leurs produits en Europe à un prix nettement inférieur à leur marché de référence, voire en dessous du coût de revient. A tel point que la part de marché d'Option en Europe est tombée de plus de 50 % en 2006 à moins de 5 %, alors que le marché européen a été multiplié par douze dans le même laps de temps.
Dans une deuxième plainte déposée fin juillet, Option reproche aux importateurs chinois de bénéficier de crédits bancaires très supérieurs à leur chiffre d'affaires, mais aussi d'un régime fiscal et de dispositions réglementaires favorables.
Les Echos rapporte que la Commission a quarante-cinq jours pour décider ou non d'ouvrir une enquête. Le cas échéant, elle pourrait conduire à un relèvement des droits de douane.