L'aventure semble désormais bien engagée, mais le nouvel opérateur mobile est confronté au refus des opérateurs concurrents de discuter d'un accord d'itinérance sur la 3G, ce qui constitue un véritable point noir pour Free, qui se donne jusqu'à la fin de l'année pour convaincre Orange, SFR, ou Bouygues Télécom. « En cas de refus de nous accorder l'itinérance 3G, nous n'aurons d'autre choix qu'une procédure contentieuse », souligne Xavier Niel.
Free est condamné à réussir dans le mobile
Pour développer son réseau et diviser par deux la facture d'une famille comme il l'a promis, Xavier Niel appliquera les recettes de l'ADSL. Free Mobile bénéficiera d'un réseau tout IP, en intégrant à terme des capacités mobiles dans la Freebox (Femtocell), et en rajoutant des équipements de réseau afin de minimiser les frais d'exploitation. « Si nous ne révolutionnons pas le marché du mobile, ça ne marchera pas. L'équipe fondatrice de Free souhaite faire du mobile uniquement pour bouleverser ce secteur, comme elle l'a fait dans les télécommunications fixes ».
Free Mobile souhaite proposer une offre simple avec de la voix, des SMS et Internet au juste prix, alors que les concurrents multiplient des offres de plus en plus complexes. L'ambition est d'arriver à conquérir la même part que dans le triple play, « à savoir près de 25 % ». Iliad vise un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros d'ici à 2015, soit un doublement grâce au mobile.