Cette application invisible aux yeux des utilisateurs enregistre à l'insu des utilisateurs un grand nombre d'informations aussi variées que les recherches Web, les messages envoyés, les touches manipulées, etc.
Et aucune plateforme ne semble lui échapper puisqu'on la trouve aussi bien sur des smartphones Android que sur des BlackBerry, des Nokia ou des tablettes.
L'application récolte ces données pour le compte des opérateurs qui affirment les utiliser « à des fins statistiques », pour améliorer la qualité du service par exemple. C'est du moins ce qu'affirme la société CarrierIQ qui édite l'application éponyme. Mais Trevor Eckhart a publié une vidéo qui démonte complètement cette argument et que vous pouvez découvrir en fin d'article (en anglais).
Le développeur a révélé l'affaire au grand jour sur son site et n'hésite pas à dire qu'il s'agit purement et simplement d'espionnage de la vie privée, à très grande échelle qui plus est.
Cela n'a évidemment pas du tout plu à la société CarrierIQ. Elle l'a dans un premier temps menacé de représailles… avant de faire machine arrière devant l'ampleur prise par l'affaire et les soutiens de poids qui sont venu épaulés le développeur. La très influente Electronic Frontier Foundation lui a notamment apporté tout son appui.
L'affaire risque de faire grand bruit Outre-Atlantique dans la mesure où tous les opérateurs majeurs comme Sprint ou Verizon sont impliqués. Les opérateurs européens semblent en revanche ne pas se livrer à ce genre d'activité. Ou en tout cas pas avec le logiciel CarrierIQ.