Pour les iPhone et les iPad, la firme à la pomme procède de la sorte : lorsqu'un nouveau modèle sort, celui de la génération précédente reste au catalogue, mais voit son prix diminuer. Cela permet au constructeur de profiter d'un effet de gamme tout en gardant des coûts de production défiants toute concurrence.
Mais les analystes de Digitimes vont plus loin en affirmant qu'Apple pourrait baisser drastiquement le prix de l'iPad 2 quand l'iPad 3 sera disponible, alors que le constructeur se contente habituellement d'une petite baisse de tarif. Ils pensent que la firme à la pomme pourrait descendre jusqu'à 349 $, voire même 299 $. Vu que les fabricants ne s'embêtent plus trop pour le taux de change, cela donnerait la même chose en euros. Il faut savoir qu'à la sortie de l'iPad 2 dont le premier prix est de 499 $, l'iPad premier du nom est tombé à 399 $. Cela ferait donc une sacrée ristourne si les petits gars de chez Digitimes ont le nez creux sur cette analyse. Hélas pour eux, c'est rarement le cas.
Plusieurs sites ont repris cette analyse, la présentant comme plausible. Et l'émergence du Kindle Fire d'Amazon à 199 $ pourrait laisser à penser qu'Apple va réagir vigoureusement. Mais les actions récentes de la firme à la pomme nous font plutôt nous dire que le constructeur va garder le statut quo. La société fondée par Steve Jobs a prouvé à maintes reprises par le passé que ce qui l'intéresse, ce ne sont les parts de marché mais la rentabilité.
Apple aurait pu sortir un iPhone Mini/Light par exemple pour contrer Android. Mais cela aurait rogné sur les marges du constructeur. D'une part parce que cela implique davantage de lignes de production, de composantes différentes. Et d'autre part, surtout parce que de potentiels acheteurs de l'iPhone classique auraient pu se détourner vers cet éventuel iPhone moins coûteux. Les revenus d'Apple valident en tout point cette stratégie puisque avec un peu plus de 5% de parts de marché pour le mobile, le constructeur californien monopolise près de 50% des revenus de la téléphonie mobile.
Avec ce constat, on voit mal pourquoi le constructeur irait se tirer une balle dans le pied et vampiriser ses ventes d'iPad alors qu'il détient encore entre 80% et 90% du marché des tablettes tactiles.