Extrait de l'entretien de Frédéric Tassy accordé au Parisien :
Le Parisien - Le marché du mobile français vient d’être bouleversé par l’arrivée de Free-mobile. Cela va-t-il changer le paysage?
Frédéric Tassy - L’arrivée d’un nouvel opérateur est une bonne chose pour le marché du mobile. Ça va d’abord relancer le marché de l’acquisition du premier téléphone. Plutôt statique, il est devenu récemment plus violent avec la percée des MVNO (NDLR : opérateurs virtuels, tels que NRJ-mobile, Virgin, Coriolis, Laposte…). Mais le marché le plus important pour nous, c’est celui du renouvellement de mobile, car c’est là que se crée le lien, la fidélisation avec le client.
Le Parisien - Qu’est-ce que ça peut changer pour les fabricants?
Les opérateurs classiques, qui sont aussi nos clients, vont sans doute se concentrer sur la clientèle à valeur. Ça va nous pousser à poursuivre dans la voie de la qualité, de l’innovation et de la différenciation.
Le Parisien - La téléphonie mobile connait une mutation avec l’apparition d’offres « Sim », c’est-à-dire sans téléphone subventionné par l’opérateur. Ne redoutez-vous pas un impact sur les ventes?
Nous sommes habitués à cette pratique déjà très répandue en Grande-Bretagne, le plus gros marché européen, ou en Allemagne. On sait composer avec. De toute façon, les gens auront toujours besoin d’un téléphone. Et bien que nous n’ayons que cinq ans d’existence, la notoriété de notre marque est déjà bien assise : 60% des sondés la connaissent déjà en France.